Jeux de séduction, expression d'une liberté sans souci de moralité, libération des carcans d'une société victorienne transposée à l'autre bout du monde dans des paysages intenses, aussi énigmatiques qu'embrumés. Tel est le terreau de "La leçon de piano" de Jane Campion.
Ada MacGrath, jeune femme écossaise, mère d'une fillette de 9 ans, est envoyée par son père en Nouvelle-Zélande pour y vivre avec un homme qu'elle ne connaît pas.
Ada est muette. Elle recourt à la langue des signes pour s'exprimer et c'est sa fille, Flora, qui traduit ce qu'elle raconte. Mais pour s'exprimer vraiment, Ada joue du piano. Le piano et la musique représentent toutes ses émotions.
C'est donc avec un encombrant piano qu'Ada débarque sur une plage sauvage. Son nouveau mari, le colon Alistair Stewart, les accueille elle et sa fille.
Mais le piano est trop lourd pour être emporté dans le bush et est abandonné sur la plage.
Un voisin illettré et ami de Stewart, Baines, le récupère en échange de terres dont le colon est avide et le fait remonter depuis la plage.
Fasciné par Ada, Baines lui propose d'échanger petit à petit l'instrument. Ne pouvant se résigner à ne plus jouer, Ada accepte le marché: regagner le piano touche par touche en se soumettant à ses fantaisies…
Progressivement, cette austère femme victorienne découvre la sensualité, ce qui finit par attiser la jalousie du nouveau mari.