Le top 8 des séries TV qui ont mal vieilli. [Unsplash - Ajeet Mestry]
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Le top 8 des séries TV qui ont mal vieilli

>> On les a aimées, adorées et on les attendait impatiemment semaine après semaine. Mais si elles étaient diffusées aujourd'hui, ces séries télévisées auraient créé un tollé de critiques et de bad buzz sur les réseaux sociaux. La nostalgie a cette force incroyable qu'elle peut brouiller notre perception de la réalité.

>> Cultissimes lors de leur diffusion, certaines séries nous mettent mal à l'aise aujourd'hui avec des scènes homophobes, racistes, des répliques sexistes ou tout simplement en décalage avec notre temps.

>> Peut-on continuer de regarder ces séries devenues terriblement ringardes? Bien sûr, mais en se rappelant de l'époque et du contexte de leur tournage.

>> La culture évolue rapidement et les blagues aimées autrefois se révèlent parfois offensantes. "Friends" ou "Seinfeld" sont ainsi à voir comme des contenus de leur temps et à mettre en perspective. Sans culpabiliser pour autant.

Miruna Coca-Cozma

"H"

L'humour Canal

La sitcom culte de Canal+ des années 1990 est de retour sur Netflix et la chaîne Comédie+, vingt-deux ans après sa première diffusion.

Le 19 juin 2020, il a suffi d'une simple lettre sur le compte Twitter de Netflix pour susciter une vague de commentaires de la part des internautes qui espéraient retrouver les aventures de Sabri, Aymé et Jamel.

La série, créée notamment par Abd-el-Kader Aoun (futur producteur du "Jamel Comedy Club"), raconte le quotidien fait de situations absurdes du personnel soignant d’un hôpital. Elle a été à l’origine diffusée sur la chaîne Canal+ d’octobre 1998 à avril 2002. Elle a notamment permis aux carrières d’Éric Judor, Jamel Debbouze et Ramzy Bedia d’exploser et d'incarner LA nouvelle génération d'humoristes en France.

Avec une réalisation sans prétention artistique aucune, c'est dans la vieille (et souvent cheap) marmite de la sitcom que le trio infernal a fait une bonne soupe, à la française, bien garnie d'humour potache et de répliques mythiques: "Dis-moi pas que c'est pas vrai!". On n'oublie pas la prestation de notre Jean-Luc Bideau national qui joue un vieux chirurgien totalement perché qui tue ses patients.

>> A voir, une archive avec Jean-Luc Bideau, le docteur Strauss :

Jean-Luc Bideau, dans la série H, entouré de Sophie Mounicot et d'Eric Judor, 2000.
Le docteur Strauss / Les grands entretiens / 2 min. / le 27 octobre 2000

Autant les personnages masculins de la série sont assez ciselés, drôles, en donnant une image de la diversité quasi historique pour une série française à l'époque, autant les personnages féminins font office de faire-valoir humoristique. Sexisme assumé et décomplexé, blagues misogynes, les femmes de la série incarnent souvent des cibles sexuelles. "Salope!", lance Aymé, l'infirmier (Eric Judor) après un quiproquo avec l’infirmière Clara Saulnier (Sophie Mounicot) dès le premier épisode de la série. Le ton est donné.

Mais la série "H" n'est pas que cela. Elle a constitué un vrai tournant pour la culture populaire française et francophone et est vite devenue une référence. Une sitcom qui, par son humour absurde, ses improvisations déjantées et ses répliques cultes, a rapidement fait oublier "Hélène et les garçons" et n'a pas à rougir devant "Seinfeld" ou "Friends".

"Friends"

Une bande à part

Rediffusée sur Netflix, la série américaine, qui a marqué sans aucun doute la génération X, est aujourd'hui critiquée par les Millenials qui la jugent grossophobe, homophobe et sexiste. Rien que ça.

L'équipe de la série "Friends". [Warner Bros TV/Bright/Kauffman/Crane Pro / The Kobal Collection / AFP]
L'équipe de la série "Friends". [Warner Bros TV/Bright/Kauffman/Crane Pro / The Kobal Collection / AFP]

Parce qu'en 2020, on ne rit plus des mêmes choses qu'en 1994, c'est évident. En 2020, on ne rit pas devant le manque de diversité de la série, dont tous les protagonistes principaux sont blancs, hétéros et relativement aisés. "Il n'y a eu que deux personnages non blancs" dans les 236 épisodes de "Friends": Julie, la copine de Ross d'origine asiatique, et la docteure afro-américaine Charlie Wheeler, souligne The Independent cité par Slate.fr.

On ne rit plus hélas devant les blagues homophobes, sexistes et grossophobes.

Monica, oups, non... "la grosse Monica", cumule tous les stéréotypes que l’on attribue aux personnes en surpoids: elle n'est pas très intelligente (quoi?), elle mange non-stop (bien sûr) et panique à l'idée de ne pas trouver ses friandises (voilà).

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Quant à Chandler, il est manifestement effrayé par la perspective que les gens pensent qu'il est gay. Et Joey a essayé de saboter la carrière d'un étudiant en l'encourageant à jouer un personnage en tant qu'homosexuel lors d'une audition, ce qui impliquait que "jouer l'homosexuel" pourrait le pénaliser.

Cela montre exactement quelles étaient les attitudes envers la communauté LGBT à l'époque. Même avec cette très cool bande d'amis.

Et pourtant, d'autres exemples dans la série prouvent aussi le contraire, et rassure ainsi ses fans. Il ne faut pas oublier que "Friends" a été l'une des premières séries à mettre en scène un mariage homosexuel dans la saison 2, et que Phoebe a accouché des enfants de son frère.

Qu'elle soit jugée conservatrice ou progressiste, "Friends" fait indéniablement partie de la culture populaire et continue de rencontrer un énorme succès. La série a battu des records d'audience sur Netflix en 2018. 

>> A lire aussi : La bande de "Friends" va faire son grand retour sur le petit écran

"Lost"

Une fin si décevante

Avec des records d'audience historiques, la série "Lost" créée par J.J. Abrams (aux manettes de la série "Alias" aussi) a été littéralement encensée par les critiques et le public. Une recette imbattable: 48 rescapés sur une île après un crash aérien, le tout entouré par des mystères épais et des événements surnaturels.

Jamais une série n'a autant usé et abusé du cliffhanger (rebondissement) de fin d'épisode que "Lost". Chaque révélation sur les habitants de l'île concernant leur parcours, leur vie, était rapidement éclipsée par une autre et une autre encore.

Une scène de la série "Lost". [AFP - Mario Perez]
Une scène de la série "Lost". [AFP - Mario Perez]

Épisode après épisode le mystère devenait de plus en plus épais, de plus en plus fou, à tel point que les fans inconditionnels de cette série (devenue une sorte de matrice dans l'histoire des séries TV) se perdaient encore plus en essayant de résoudre encore plus les énigmes. Elle s'est transformée en un problème multidimensionnel, polymorphe et impossible à résoudre.

>> A lire aussi : La série "Lost" a pris fin aux Etats-Unis

La fin de la première saison a fait exploser l'Internet pendant des mois sur ce qui pouvait se trouver derrière la trappe ou tenter de comprendre la signification d'un bouton à pousser pour éviter l’apocalypse. Pour finir, nous étions toutes et tous perdus.

>> A voir aussi, Barack Obama se voit prié de reporter un discours à cause de la diffusion simultanée de l'ultime saison de "Lost" :

Barack Obama se voit prié de reporter un discours à cause de la diffusion simultanée de l'ultime saison de Lost
Barack Obama se voit prié de reporter un discours à cause de la diffusion simultanée de l'ultime saison de Lost / 19h30 / 1 min. / le 12 janvier 2010

Si "Lost" figure dans cette sélection, c'est exclusivement à cause de sa fin si décevante. Des millions de fans attendaient, le souffle coupé, le dernier épisode sans pour autant avoir la réponse à tous les mystères.

La série reste une oeuvre majeure de l'histoire des séries TV, un chef d'oeuvre tant par les thématiques abordées (le Bien et le Mal, la raison et la foi, etc.) que par le traitement narratif subtil avec ses fameux flashbacksflashforwards et flashsideways.

Mais quand on connaît la fin...

"Marié, deux enfants"

La triste famille américaine

Lancée en 1987, "Marié, deux enfants" est la première comédie diffusée par la chaîne américaine Fox, une sitcom qui reste la plus longue de la chaîne avec ses onze saisons.

Plongés dans une Amérique ouvrière, frustrée et ignorante, misogyne et emplie de ressentiment, Al et Peggy Bundy (Ed O'Neill et Katey Sagal), couple de la banlieue de Chicago, vivent un amour vache. Al Bundy est le beauf middle-class, grossier et frustre, avec ses gags lourdingues pleins d’allusions sexuelles.

Ed O'Neill et Katey Sagal dans "Marié, deux enfants". [COLLECTION CINEMA/AFP - PHOTO12.COM]
Ed O'Neill et Katey Sagal dans la sitcom "Marié, deux enfants". [COLLECTION CINEMA/AFP - PHOTO12.COM]

Sa femme ne l'aime pas, ses enfants Bud (David Faustino) et Kelly (Christina Applegate) ne le respectent pas, les voisins célébreraient sa mort si l'occasion se présentait. Ambiance.

Des années plus tard, Katey Sagal, qui jouait le rôle de la femme de Bundy, a parlé dans une interview de l'attitude misogyne du personnage d'Al Bundy envers les femmes: "Les femmes ont été complètement exploitées dans cette série".

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"Fais ce que tu veux, avec qui tu veux, tant que tu ne portes pas une robe", dit ainsi le père à son fils.

D'accord, la série n'a pas aussi bien vieilli que certaines sitcoms précédentes, mais son influence reste majeure dans la culture populaire. Elle a changé la façon dont les familles américaines étaient représentées, en s'écartant radicalement des attitudes "tout le monde s'entend" du "Cosby Show" ou "Sept à la maison".

Certains y voient pourtant une certaine forme de subtilité: loin des autres sitcoms qui tartinaient à l'époque sur l'"American way of life" (le rêve américain), "Marié, deux enfants" démontre, certes avec outrance et une bonne dose de vulgarité, la frustration d'une partie de la société occidentale, déprimée par sa vie familiale, professionnelle et sexuelle, totalement insatisfaisante. Parce que tout le monde n'est pas beau, tout le monde n'est pas gentil dans l'Amérique des années 1990.

"Xena"

Phénomène culturel daté

Hors norme pour l'époque, "Xena" avec Lucy Lawless, était une bouffée d'air frais dans le paysage télévisuel de science-fiction et de fantasy des années 1990.

Même si ce spin-off de "Hercule" ne représentait pas le premier personnage féminin dans une série d'action-aventure ("Charlie et ses drôles de dames" ou "Wonder Woman" par exemple avaient connu le succès dans les années 1970), c'était la première fois que l'on voyait à la télévision non pas une mais deux femmes autonomes (avec son acolyte, Gabrielle), dominantes et totalement badass, deux véritables guerrières sans foi ni loi. Aucun homme pour leur donner des ordres. Une véritable révolution!

Lucy Lawless et Renee O'Connor dans la série "Xena". [Collection Cinema /AFP - Photo12.com]
Lucy Lawless et Renee O'Connor dans la série "Xena". [Collection Cinema /AFP - Photo12.com]

La relation entre les deux femmes a littéralement enflammé la communauté LGBTIQ+ qui y voyait une romance lesbienne à peine voilée. Pour un spectateur moderne, leur relation peut apparaître comme frustrante et décevante, car malgré de nombreuses allusions, de fréquentes références sous-textuelles et une grande alchimie entre les deux actrices, leur relation n'a jamais été officiellement déclarée comme étant romantique. Elles se sont cependant embrassées dans la deuxième saison.

Malgré l'aspect révolutionnaire de la série, une lecture plus contemporaine ne peut pas éluder les tenues hyper sexualisées des deux guerrières en soutien-gorge, ni le fait que leur statut d'icône féministe, qu'elles avaient à l'époque, peut être revu et rediscuté: deux femmes qui font la guerre comme des hommes n'est pas nécessairement une forme d'égalité.

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Mais le paysage télévisuel actuel de la science-fiction ne serait pas ce qu'il est sans "Xena" et son arme fétiche, le chakram.

"24 Heures chrono"

Torture à la télé

Bien que la série "24 Heures chrono" est encore considérée comme un exemple de thriller politique et d'action, elle aussi a mal vieilli. Devenue une référence dans l'Amérique post-11 septembre, elle incarne les années George W. Bush et la lutte anti-terroriste. Diffusée deux mois après les attentats, elle arrive au bon moment et avec une  structure narrative originale: chaque saison compte vingt-quatre épisodes, d’une heure chacun, racontés en temps réel. La tension est à son comble, le split-screen permet de suivre plusieurs intrigues en parallèle. La série se suit le souffle coupé.

Vingtquatre heures (TV) 24 Year: 2001 - [TV-Series 2001-????] usa Kiefer Sutherland as Jack Bauer Season FIVE , saison cinq Created by Joel Surnow Robert CochranArchives du 7eme Art / Photo12 via AFPV [AFP - Archives du 7eme Art / Photo12 via AFPV]
Image de la série 24 Heures chrono avec Kiefer Sutherland dans le rôle de Jack Bauer. [AFP - Archives du 7eme Art / Photo12 via AFPV]

Jack Bauer (Kiefer Sutherland) travaille pour une unité spéciale qui cherche à déjouer des attentats. Il devient une véritable machine de guerre, prêt à tout pour sauver son pays, le monde, la galaxie. Tout seul et en sacrifiant famille et amis. Le conflit entre sécurité et liberté, entre patriotisme et l'usage de la torture est là.

Les critiques sont acerbes lorsque des scènes violentes sont diffusées. En pleine guerre d'Irak et d'Afghanistan, les moyens employés par Jack Bauer ne sont pas sans rappeler des épisodes sombres de l'histoire américaine dans les prisons d'Abou Ghraib ou de Guantanamo, dont l'administration Bush a mis longtemps à se démarquer.

Lors de la deuxième saison, des terroristes musulmans font leur apparition dans un scénario sur lequel la Fox a capitalisé avec des panneaux d'affichage qui disaient "ils pourraient être juste à côté".

La quatrième saison ne passe plus auprès des associations et groupes d'activistes islamiques. Dans une des intrigues, on voit une famille musulmane américaine qui mène une double vie de terroriste radical. La série va jusqu'à créer une intrigue avec la mère qui demande à son fils adolescent de tuer sa petite amie américaine. Quand il ne peut pas le faire, elle prend les choses en main et l'empoisonne.

Bon, il faut préciser que tous les méchants de "24 Heures chrono" n'étaient pas musulmans et toutes les représentations des musulmans ne sont pas toujours négatives, mais ils restent souvent confrontés à la question de savoir s'ils sont ou non des terroristes.

>> A lire aussi : Jack Bauer et "24h chrono" tentent un retour, mais sans Kiefer Sutherland

"Sex and the City"

Libération sexuelle, vraiment?

Diffusée de 1998 à 2004, "Sex and the City" a marqué toute une génération parce qu'elle a permis à des personnages féminins de parler de la sexualité des femmes sans tabou, d'une manière souvent crue. Carrie (Sarah Jessica Parker), Samantha (Kim Cattrall), Charlotte (Kristin Davis) et Miranda (Cynthia Nixon) sont quatre femmes célibataires qui ont pris d'assaut Manhattan et qui parlent de sexe, d'amour, de plans à trois, de godemichets et d'amitié, pas nécessairement dans cet ordre.

Elles évoquent sans complexe et six saisons durant la masturbation féminine, la sodomie, la fellation, mais aussi le mariage ou la maternité, comme cela n’a jamais été fait à la télévision avant. HBO fait alors sa révolution.

2012. Sex and the city 2 [RTS/WARNER]
2012. Sex and the city 2 [RTS/WARNER]

Mais aujourd'hui, comment ne pas remarquer le fait que la série est #SoWhite? La ville de New York, où elle se déroule principalement, est pourtant un merveilleux tourbillon d'identités culturelles.

Sarah Jessica Parker a par ailleurs déclaré que "Sex and the City"aurait été une tout autre série si elle avait été réalisée aujourd'hui: "Les aventures de quatre femmes blanches et friquées, ça ne passerait plus !".

Elle a aussi exprimé des remords sur le manque de diversité et, principalement, en ce qui concerne la représentation de la communauté LGBTIQ+.

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Une chose est sûre: c'est la série des beautiful people, blancs, riches, minces, bref bling bling. Mais il ne faut pas évacuer totalement le fait qu'amener cet univers-là et un discours totalement libéré à la télévision américaine, ou française, à la fin des années 1990, relève de l’exploit. Sans les aventures de Carrie Bradshow on n'aurait peut-être pas eu droit à des chefs d'oeuvre comme "Fleabag" ou "Girls".

>> A écouter, le débat cinéma sur la série "Fleabag" :

Affiche de la série Fleabag. [Amazon Prime]Amazon Prime
Série: "Fleabag", saison 2 / Vertigo / 5 min. / le 16 mai 2019

"Seinfeld"

L'humour politiquement incorrect

On dirait qu'Internet découvre que les sitcoms des années 1990 et 2000 vieillissent mal. Mais bon, on le sait déjà, et alors? Quand on est fan, on est résilient. Une des séries qui prouve à quel point les temps ont véritablement changé est "Seinfeld".

Sexistes, racistes ou homophobes (oui, mais bon, c'était comme ça à l'époque), certaines scènes passeraient très mal aujourd'hui.

The cast from television's popular "Seinfeld" comedy show are pictured in this undated file photo. NBC will broadcast the final episode of "Seinfeld" 14 May after nine seasons. From left are: Michael Richards, Jerry Seinfeld, Julia Louis-Dreyfus and Jason Alexander. AFP PHOTO AFP FILES/HMBFILES / AFP [AFP - HMB FILES]
Le casting de la série "Seinfeld" avec Michael Richards, Jerry Seinfeld, Julia Louis-Dreyfus and Jason Alexander. [AFP - HMB FILES]

Dans un épisode de la quatrième saison intitulé "La place handicapée", Kramer convainc George de se garer sur une place handicapée. Lorsque le groupe retourne à la voiture, il apprend qu'une personne en fauteuil roulant a eu un accident parce que la place a été prise.

Le fait qu'un grand rire survienne après qu'une femme ait décrit comment la personne en fauteuil roulant tombe dans une pente et ensuite dans un mur tient juste de la méchanceté.

"Vous ne pourriez plus jamais faire ça aujourd'hui", déclarait le comédien Jerry Seinfeld au New Yorker Film Festival.

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La plupart des gens s'accordent à dire que la comédie, même avec des blagues "sur le fil", n'a pas besoin d'aliéner les groupes marginalisés pour faire rire les gens.

Mais rassurez-vous, on peut toujours aimer "Seinfeld", malgré quelques faux pas.