"Claude Brasseur est décédé ce jour dans la paix et la sérénité entouré des siens. Il n'a pas été victime du Covid. Il sera inhumé à Paris dans le respect des règles sanitaires et reposera aux côtés de son père (le comédien Pierre Brasseur: ndlr), au cimetière du Père-Lachaise à Paris", a annoncé Elisabeth Tanner, à la tête de l'agence Time Art.
Issu d'une longue lignée de comédiens, fils de Pierre Brasseur et d'Odette Joyeux, et père d'Alexandre, cet acteur au regard vif et au sourire qui le rendait immédiatement sympathique, était populaire et polyvalent, aussi à l'aise dans le film policier que dans la comédie.
Cinéma, théâtre et télévision
Claude Pierre Espinasse, de son vrai nom, appréciait autant le cinéma et la télé que le théâtre. "Pour moi, jouer n'est pas du travail. Quand je joue, j'ai l'impression de retourner dans la cour de récréation où, avec mes copains, on s'amusait aux gendarmes et aux voleurs, aux cowboys et aux indiens. Par la suite, j'ai été empereur, chef de la police, dentiste... Je prie pour ne jamais me rendre au théâtre ou sur un plateau avec des semelles de plomb", disait, de sa voix éraillée, l'acteur français.
En 1977, il a reçu le César du meilleur acteur dans un second rôle pour la comédie "Un éléphant ça trompe énormément", puis la consécration trois ans plus tard, avec le César du meilleur acteur pour "La guerre des polices".
Son physique râblé de baroudeur, au regard sombre et vif, lui a valu de nombreux rôles de dur à cuire, mais avec toujours un fond de tendresse, comme dans "L'Etudiante et Monsieur Henri", en 2015, où il joue aux côtés de l'actrice valaisanne Noémie Schmidt.
Au total, en plus de 60 ans de carrière, il aura tourné dans plus de 110 films, et restera notamment associé au père de Sophie Marceau dans "La Boum". Il continuait d'apparaître régulièrement à l'écran, jusqu'aux trois volets de la comédie "Camping" dans les années 2000.
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