"Le NIFFF est le premier festival à rouvrir dans des conditions à peu près normales depuis le début de la pandémie. La préparation n'a pas été simple. Il a fallu de la souplesse et des capacités d'adaptation importantes", a déclaré jeudi Nathalie Randin, présidente du Neuchâtel International Fantastic Film Festival (NIFFF).
"Le nombre de séances dans les salles reste identique aux dernières éditions mais la sélection connaît une réduction du nombre de titres pour augmenter la fréquence des projections, en raison des capacités restreintes", a ajouté le directeur artistique ad intérim Loïc Valceschini. Le festival va proposer plus d'une centaine de films, contre plus de 150 films en 2019, où il avait séduit 48'000 festivaliers.
Open air au centre-ville
Le festival va profiter des expériences acquises l'an dernier, avec son édition en ligne, pour proposer une vingtaine de films ainsi que l'entier de ses tables rondes, en streaming. Volker Engel, pointure des effets spéciaux et qui a été oscarisé pour "Independance Day", sera présent à Neuchâtel pour partager son expérience sur "Godzilla".
Le NIFFF va renouer avec sa présence dans Neuchâtel en investissant six lieux, dont le Théâtre du Passage, deux salles de cinéma, le Muséum d'histoire naturelle et l'open air au centre-ville, qui pourra accueillir 264 spectateurs.
Public et réalisateurs jeunes
Le public du festival est très jeune puisque les trois quarts des festivaliers ont moins de 34 ans. "Les auteurs de films le sont aussi. C'est une pépinière de jeunes talents", a ajouté Nathalie Randin. De nombreux cinéastes présentent au NIFFF un premier ou un second film.
Le programme propose plus d'une centaine d'oeuvres, composées d'une cinquantaine de longs métrages, huit programmes de courts, huit installations immersives et deux productions télévisuelles. Les oeuvres viennent de 32 pays. Le festival propose dix premières mondiales, quatre premières internationales, huit premières européennes et 52 premières suisses.
"Il n'y a pas eu pénurie de films en raison de la pandémie", a constaté Loïc Valceschini. La compétition internationale, qui concourt pour le prix Narcisse H.R Giger de 10'000 francs de la Ville de Neuchâtel, est composée de 14 titres, en provenance de 11 pays. Le jury sera présidé par l'autrice française Sylvie Lainé.
Interrogations sur le climat
Le temps fort de l'édition sera le film de l'Helvète Tim Fehlbaum, à l'occasion de la première internationale de "Tides", qui confronte le spectateur aux conséquences de la catastrophe climatique. Avec "Midnight In A Perfect World", le Philippin Dodo Dayao va emmener le festivalier dans les ruelles d'une Manille cauchemardesque.
L'humain et son rapport à la nature seront au centre de quatre titres de la compétition: l'éco-horreur survivaliste sud-africaine "Gaia", l'aventure animée et utopiste "Cryptozoo", à base de créatures légendaires, le glaçant repas mondain "The Feast" et le retour à l'horreur avec "In the earth".
Sélection de films asiatiques
Le festival proposera à nouveau une sélection de films asiatiques, qui seront en compétition, à travers la vitrine "New Cinema From Asia". En marge des sections compétitives, le NIFFF va aussi proposer une sélection de films explorant les frontières du fantastique.
La section "Ultra movies" est dédiée aux oeuvres plus radicales. Primé au NIFFF 2017 avec "Hostile", le Français Mathieu Turi accompagnera la première suisse de "Méandre", un deuxième film haletant et claustrophobique.
A l'issue de la 20e édition, un nouveau directeur général et artistique, à savoir Pierre-Yves Walder, va entrer en fonction. Il succédera à Anaïs Emery, qui a quitté l'an dernier le NIFFF pour le Geneva International Film Festival (GIFF).
ats/olhor