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Le cinéma français sature la 74e édition du festival de Cannes

Autour de François Ozon et de son film "Tout s'est bien passé". [PHOTO12 VIA AFP - JACKY GODARD / PHOTO12 VIA AFP]
Autour de François Ozon et de son film "Tout s'est bien passé". - [PHOTO12 VIA AFP - JACKY GODARD / PHOTO12 VIA AFP]
En moyenne, le nombre de films français en compétition cannoise ne dépasse guère les quatre titres. L’édition 2021 en compte presque deux fois plus. Sur les 24 films qui se disputeront la Palme d’or, sept sont réalisés par des cinéastes hexagonaux.

François Ozon, Julia Ducournau, Bruno Dumont, Jacques Audiard, Catherine Corsini, Mia Hansen-Love et Leos Carax sont les sept réalisateurs français de la compétition officielle du festival de Cannes 2021. Un chiffre record auquel il convient d’ajouter "Benedetta", production française, mais mise en scène par le Néerlandais Paul Verhoeven. Soit une présence tricolore d’un tiers pour cette compétition. La Croisette est-elle en train de succomber au chauvinisme?

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Une explication plus pragmatique peut toutefois éclairer ce record. L’an passé, les tournages en France se sont interrompus moins longtemps que dans d’autres pays du monde, sans oublier les titres repoussés après l’annulation du Festival de Cannes en 2020 afin de s’assurer une place en compétition cette année.

Une raison purement comptable à laquelle il convient d’ajouter le fait que certaines œuvres, qui auraient sans doute été retenues dans la section parallèle de la Quinzaine des réalisateurs, tels "Titane" de Julia Ducournau ou "France" de Bruno Dumont, ont été intégrées au sein de la compétition officielle.

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Risque d’égocentrisme

Régulièrement, la presse anglo-saxonne reproche au Festival de Cannes de trop mettre en avant les cinéastes français au détriment d’autres. Des critiques au fond plus idéologiques que réellement fondées, mais qui mettent en lumière un risque d’égocentrisme qui pourrait frapper Cannes dans les prochaines années.

Face à la concurrence accrue des festivals de Venise et de Toronto, qui attirent vers eux un nombre croissant de titres prestigieux souvent plébiscités aux Oscars, le Festival de Cannes doit impérativement préserver sa dimension internationale sous peine de se condamner, à terme, à devenir le festival du film francophone de Cannes.

Rafael Wolf/oh

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