Pour sa 52e édition, le festival projettera une cinquantaine de films en provenance d'une dizaine de pays. Des films très divers, car les montagnes "ne sauraient se limiter à la pratique de l'escalade ou du ski", ont expliqué les organisateurs au moment de dévoiler leur programmation.
L'affiche s'annonce éclectique et joue à la fois sur le frisson, l'émotion, la poésie et la découverte. Mais elle s'articule surtout autour de la volonté d'établir des ponts entre la ville et la montagne, avec notamment quelques films coups de poing.
Pour le directeur du festival Benoît Aymon, interrogé samedi dans Forum, ce thème "tombe particulièrement bien cette année, dans la mesure par exemple où dans leur discours du 1er Août, vous avez certains politiciens qui proposent de creuser des fossés entre la ville et la montagne".
Pour lui, il est au contraire urgent de nouer des débats, et de le faire autour de films. Par exemple, "la chasse est par excellence un thème clivant", explique-t-il. "Or, nous avons un très beau film sur la chasse. Donc il ne s'agit pas de dire si on est pour ou contre la chasse, mais parlons-en ! Dans ce pays, c'est une réalité du monde de la montagne que les citadins connaissent très mal".
Films poignants
"Wild - chasseurs - cueilleurs", de Mario Theus, est l'un d'eux. Autre long métrage fort: "Les vaches sur le toit" de Aldo Gugolz, qui vient d'obtenir le Grand Prix du festival de Trento.
Pour la première fois, le FIFAD accueille trois hôtes d'honneur: tout d'abord, le Musée suisse alpin, qui décentralise sa dernière exposition avec des images exceptionnelles sur la Corée du Nord. Ensuite le Comité international olympique (CIO) qui montrera un film muet sur les JO de 1924 à Chamonix, accompagné en direct par la violoniste Sara Oswald.
Enfin, la Cinémathèque suisse projettera une version fraîchement restaurée de "Derborence", du cinéaste Francis Reusser décédé l'an dernier.
Aussi en ligne
L'accès au festival se fera uniquement sur présentation du certificat Covid. Celui-ci permettra de circuler librement et sans restriction dans l'enceinte du festival.
Une nouvelle plateforme digitale de vidéo à la demande (VOD) permettra aux amateurs qui ne pourraient pas se rendre dans la station vaudoise de découvrir en ligne la quasi intégralité de la programmation.
ats/gma/jop