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Le FIFAD récompense un film sur les sherpas de l'Himalaya

Aux Diablerets, le Festival du film alpin met à l'honneur les réalisateurs engagés
Aux Diablerets, le Festival du film alpin met à l'honneur les réalisateurs engagés / 12h45 / 2 min. / le 14 août 2021
La 52e édition du Festival international du film alpin des Diablerets (FIFAD) s'est achevée samedi sur un bilan réjouissant, malgré le contexte du coronavirus. Le Grand Prix a été décerné à la réalisatrice polonaise Eliza Kubarska pour "The Wall of Shadows", une coproduction polonaise, suisse et allemande.

"Le public était au rendez-vous avec une fréquentation comparable à l'édition 2020 déjà impactée par la pandémie", a indiqué samedi l'organisation dans un communiqué. La manifestation a ainsi accueilli environ un tiers de cinéphiles de moins que les années record à 22 ou 23'000 personnes.

L'accès au festival était uniquement possible sur présentation du certificat Covid. Celui-ci permettait de circuler librement et sans restriction dans son enceinte. Les responsables se disent d'ailleurs satisfaits du bilan sanitaire. Festivalières et festivaliers avaient la possibilité de se faire tester sur place: "Notre équipe médicale a effectué plus de 550 tests antigéniques", précisent-ils.

"Des invités de marque, des débats de haut vol et une programmation éclectique ont visiblement séduit les festivaliers qui ont retrouvé le plaisir du 'vivre ensemble' dans un espace convivial et sécurisé", se félicitent les organisateurs.

Point de vue des sherpas

Le film récompensé par le prix principal du FIFAD, "The Wall of Shadows" (titré "Le Mur de l'Ombre" en français), parle d'une expédition himalayenne entièrement "racontée du point de vue des sherpas comme jamais auparavant". Il dévoile aussi la face cachée de l'Everest. "Entre documentaire et fiction, ce film apporte un autre regard sur ce monde".

Le FIFAD a aussi récompensé cinq films d'un Diable d'or: "Les vaches sur le toit" du Suisse Aldo Gugolz (catégorie "culture du monde"), "Julia" du Français Jocelyn Chavy ("sports extrêmes), "Annapurna 1950" du Français Johan Andrieux ("exploration et aventures"), "Wild - Chasseurs-cueilleurs" du Suisse Mario Theus ("nature et environnement") et "Climbing Blind" du Britannique Alastair Lee ("Montagne").

Le Prix du public a été attribuée au Suisse Pierre-Antoine Hiroz pour sa "Grande histoire du ski".

Le Prix spécial du jury est revenu au Suisse Simon Gabioud pour son film "Qui a peur de l'homme noir?", à propos du séjour de l'écrivain afro-américain James Baldwin à Loèche-les-Bains.

>> A voir, "Une Suisse, deux époques: Qui a peur de l'homme noir?" :

James Baldwin à Loèche-les-Bains en 1962. [RTS]
Une Suisse, deux époques : Qui a peur de l’homme noir ? / Edition Archives / 13 min. / le 26 décembre 2020

>> Lire aussi : James Baldwin, le pendulaire transatlantique

Deux livres distingués

Parmi les autres distinctions, le Mérite alpin 2021 récompense, pour l'ensemble de sa carrière, le "grand seigneur de l'alpinisme", le Suisse Stephan Siegrist.

Le Grand Prix du livre de montagne a, lui, été attribué au journaliste français Luc Bronner pour son ouvrage "Chaudun, la montagne blessée". Il raconte la disparition d'un village français des Hautes-Alpes, puis sa mue en un petit paradis botanique, où l'animal a remplacé l'homme.

Autre nouveauté cette année, le FIFAD a décerné un Prix du livre de montagne, récit et témoignage. Il est revenu à la Française Sylvie Samycia pour "Impatiente", récit autobiographique d'une miraculée d'un accident de moto qui s'est remise à l'alpinisme.

ats/sjaq

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Virage numérique

Pour sa 52e édition, le festival a projeté une cinquantaine de films en provenance d'une dizaine de pays, du 7 au 14 août.

La manifestation a opéré un virage numérique cette année. Une nouvelle plateforme digitale de vidéo à la demande (VOD) a en effet permis aux personne qui ne pouvaient pas se rendre dans la station vaudoise de découvrir en ligne la quasi-intégralité de la programmation.

"L'opération a été amplement réussie avec 2000 visionnements et une forte participation alémanique, en particulier des Zurichoises et Zurichois qui ont le plus assidument suivi cette programmation en ligne", relève le FIFAD.