"Spider-Man: No Way Home" réalisé par Jon Watts est le 27e long métrage qui met en scène l'homme-araignée et le troisième dans lequel Peter Parker est interprété par l'acteur britannique Tom Holland.
L'histoire reprend là où s'était arrêté "Far From Home" en 2019, avec un Spider-Man dont l'identité réelle, Peter Parker, a été publiquement révélée par le vilain Mysterio. Le lycéen, traqué par la police et par les médias, tente désespérément de replonger dans l'anonymat avec l'aide d'un autre personnage Marvel, Docteur Strange, campé par le non moins populaire Benedict Cumberbatch.
Ce dernier lance un sort d'amnésie, mais qui tourne à la catastrophe. Au lieu d'effacer la mémoire de ceux et celles qui connaissent le secret de Spider-Man, il ouvre les portes d'univers parallèles et fait apparaître plusieurs anciens super-vilains comme Electro (Jamie Foxx), le Bouffon vert (Willem Dafoe), le Docteur Octopus (Alfred Molina), l'Homme-sable (Thomas Haden Church) ou encore le Lézard (Rhys Ifans). Et tout ce beau petit monde part traquer Spider-Man.
Réunir tous les fans
Pour Stéphane Gobbo, critique pour le journal Le Temps interrogé par la RTS, l'ouverture de ces univers parallèles, appelés aussi "multivers", est "la grande trouvaille du film". Cela permet à Marvel de rassembler des fans de plusieurs générations grâce au retour de personnages apparus dans divers films de la saga, y compris ceux réalisés par d'autres studios.
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Mais cela permet surtout d'ouvrir de nouvelles opportunités pour le futur de la franchise puisque désormais tout est possible. "Comme Disney est propriétaire de Marvel et de Star Wars, pourquoi ne pas voir un jour débarquer des personnages de Star Wars chez Marvel puisqu'on a ouvert tous les univers?", fantasme Stéphane Gobbo.
Cette réunion de méchants dans ce nouvel opus rempli d'actions, parsemé de touches d'humour, de fraîcheur, d'émotion et de drame, devrait faire un carton auprès des aficionados. Et pour les cinéphiles moins au fait de l'univers Marvel, "on y trouve son compte. C'est un film qui passe très bien, surtout sur grand écran", promet le critique Philippe Congiusti.
Andréanne Quartier-la-Tente
Recettes historiques
Le dernier opus des aventures de l'homme-araignée a réalisé la troisième meilleure sortie de l'histoire en Amérique du Nord avec des recettes de 253 millions de dollars sur le week-end, selon les estimations provisoires du cabinet spécialisé Exhibitor Relations publiées dimanche.
C'est beaucoup plus que les prévisions des spécialistes, qui tablaient sur 150 millions de dollars. C'est aussi la meilleure sortie jamais réalisée par les studios Sony, selon le site Deadline. Le nouveau blockbuster est en bonne voie pour atteindre les 600 millions à l'international, a jugé Exhibitor Relations.
Sony est le dernier grand studio traditionnel de Hollywood à ne pas avoir sa propre plateforme de vidéo à la demande et le succès de Spider-Man n'en paraît que plus spectaculaire.
"C'est une sortie extraordinaire", a estimé l'expert David A. Gross, de la firme spécialisée Franchise Entertainment Research, cité par la revue Variety. Alors que la plupart des grosses séries de films ont du mal à garder le rythme, "Spider-Man explose", a-t-il ajouté.
Le dernier film de la saga n'est dépassé que par "Avengers: Endgame" (357 millions de dollars) et "Avengers: Infinity War" (258 millions) dans les annales des meilleures sorties aux Etats-Unis et au Canada, selon le site spécialisé Box Office Mojo.
afp