Dans "Serre-moi fort", Mathieu Amalric évoque subtilement l'absence
Après "Tournée" ou "Barbara", Mathieu Amalric réalise "Serre-moi fort", son huitième long métrage qui est une adaptation d'une pièce de théâtre de Claudine Galéa, "Je reviens de loin": l’histoire d’une mère de famille qui part ou qui semble partir. Un mélodrame à voir actuellement au cinéma.
On ne présente plus Mathieu Amalric... Acteur chez Desplechin ("Les fantômes d'Ismaël", "Un conte de Noël", "Comment je me suis disputé...(ma vie sexuelle)", "Roi et reines"), Roman Polanski ("La Vénus à la fourrure", "J’accuse"), Wes Anderson ("The French Dispatch"), chez les frères Larrieu courant nu dans les rues de Paris sur un air de Léo Ferré ("Les derniers jours du monde") ou encore chantant dans leur comédie musicale "Tralala".
On l’a aussi aimé dans la série "Le bureau des légendes", le film "Le grand bain", dans James Bond ("Quantum of Solace"), chez Spielberg ("Munich"), Resnais, Noémie Lvovsky, Cronenberg, Satrapi. Bref, il n'a pas été triplement césarisé pour rien. Et enfin, on l’apprécie aussi comme réalisateur…
Après le magnifique "Tournée" ou encore "Barbara", le revoilà avec "Serre-moi fort", son huitième long métrage qui est une adaptation de la pièce de théâtre de Claudine Galéa, "Je reviens de loin", qu'un metteur en scène a fait découvrir à Mathieu Amalric. L’histoire d’une mère de famille, interprétée prodigieusement par Vicky Krieps, qui part ou qui semble partir…
"J'ai été bouleversé par le texte de la pièce de théâtre"
Un jour, pour d'obscures raisons, Clarisse décide de quitter son époux, Marc, et ses deux enfants pour traverser la France et rejoindre la mer. Bien que déterminée à refaire sa vie, elle pense à eux, et finit par se convaincre qu'elle communique avec eux par la pensée, simplement en fermant les yeux...
Un film terriblement sensible sur la perte et le manque. Entre mélodrame et film de fantôme, en plus singulier et plus troublant. Un film bouleversant, rythmé par de nombreuses phases musicales, qui, lui, ne nous quitte pas. "J'ai été bouleversé par le texte de la pièce de théâtre de Claudine Galéa écrite il y a une quinzaine d'années. Le geste d'imagination qui parcourt le texte m'a donné envie de mélo et de fantômes", explique à la RTS Mathieu Amalric.
Propos recueillis par Julie Evard et Pierre Philippe Cadert
Adaptation web: olhor
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