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Avec "Presque", Bernard Campan et Alexandre Jollien évoquent le handicap et l'amitié

"Presque" film réalisé par Bernard Campan et Alexandre Jollien
"Presque" film réalisé par Bernard Campan et Alexandre Jollien / 19h30 / 2 min. / le 18 janvier 2022
En lice pour le Prix du public aux Journées de Soleure et à voir actuellement dans les salles romandes, le film "Presque", cosigné par Bernard Campan et Alexandre Jollien qui y sont aussi acteurs, évoque la rencontre improbable entre un croque-mort et un handicapé philosophe.

Louis, 58 ans, est directeur d'une société de pompes funèbres de Lausanne. Igor a 40 ans, un esprit vif dans un corps handicapé par une infirmité motrice cérébrale. Par un coup du hasard, les chemins de Louis et d'Igor se croisent.

Et Louis décide d'emmener Igor avec lui, en corbillard, conduire la dépouille d'une vieille dame, Madeleine, au pied des Cévennes. À travers ce périple, ils vont s'épauler pour conquérir une liberté quant au regard de l’autre et aimer la vie telle qu'elle se donne.

"Presque", c'est donc l'histoire d'une rencontre improbable de laquelle naît une incroyable amitié. Le film en forme de feel good movie reflète ainsi surtout l'histoire d'amitié qui soude Bernard Campan et Alexandre Jollien. "Il ne s'agit pas de savoir ce qui a vraiment existé ou pas existé. La difficulté, c'était plutôt d'arriver à créer une fiction à partir d'une réalité, d'un vécu, et ce n'était pas facile...", explique à la RTS l'acteur et réalisateur français Bernard Campan.

Les inquiétudes d'Alexandre Jollien

C'est la philosophie qui réunit les deux amis depuis une décennie. Une amitié scellée aujourd'hui par ce film. Mais le passage devant la caméra n'a pas été sans peur pour l'écrivain suisse devenu acteur et réalisateur. "Le regard de l'autre, l'improvisation, le fait que je n'ai pas de formation de comédien et aussi la peur d'être le handicapé de service", ont inquiété Alexandre Jollien.

"Presque" est avant tout un film sur la singularité de chacun, sur le corps, l'amour et l'amitié. Un long métrage tourné entre Lausanne et la France qui a toutefois donné le goût du jeu au philosophe valaisan: "Je rêverais d'incarner le rôle d'un handicapé psychopathe méchant. Cela aurait un côté thérapeutique et montrerait que la souffrance ne fait pas que des saints".

Sujet TV: Julie Evard

Adaptation web: olhor

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