Les nominations pour les prix les plus prestigieux du cinéma français ont été annoncées mercredi et "Illusions perdues" de Xavier Giannoli fait la course en tête avec 15 nominations, dont le meilleur film et la meilleure réalisation.
Derrière l'adaptation du grand roman balzacien, les membres de l'Académie ont placé l'opéra-rock "Annette" de Leos Carax, qui décroche 11 nominations, dont celui de meilleur acteur pour l'Américain Adam Driver, qui côtoie dans sa catégorie Benoît Magimel et Pierre Niney.
Fermant le trio de tête, "Aline", le biopic de Valérie Lemercier consacré à la star québecoise Céline Dion, obtient 10 nominations, dont logiquement celle de lla meilleure actrice pour elle, aux côtés de Léa Seydoux ou Laure Calamy, qui avait remporté le titre l'an dernier.
4 hommes et 3 femmes en lice pour la meilleure réalisation
Dans la catégorie reine du "meilleur film", outre ces trois oeuvres, l'Académie a plébiscité "BAC Nord" de Cédric Jimenez, sur les dérives policières dans les quartiers nord de Marseille, "L'évènement" d'Audrey Diwan, sur l'avortement, qui a décroché le Lion d'or à Venise, "La Fracture" de Catherine Corsini, sur la France agitée par le mouvement social des "Gilets jaunes" ainsi que "Onoda, 10'000 nuits dans la jungle" d'Arthur Harari.
Du côté de la meilleure réalisation, décernée une seule fois dans l'histoire des César à une réalisatrice, l'Académie a retenu quatre hommes, Leos Carax, Cédric Jimenez, Xavier Giannoli et Arthur Harari, et trois femmes, Valérie Lemercier, Audrey Diwan et Julia Ducournau, qui a décroché la Palme d'or à Cannes pour "Titane".
Les 4'363 professionnels du cinéma membres de l'Académie ont désormais un mois pour voter.
afp/aq
Une 47e édition qui doit redorer le blason de l'institution des César
En 2020, à l'apogée d'une crise interne, Roman Polanski, accusé de viol, était sacré meilleur réalisateur pour son film "J'accuse", provoquant le départ de la cérémonie de l'actrice Adèle Haenel. L'image est devenue l'un des symboles de la lutte contre les violences sexuelles dans le cinéma.
Malgré un profond renouvellement, la cérémonie de l'an dernier qui avait sacré "Adieu les cons" et son réalisateur Albert Dupontel, a fait un flop d'audience et suscité un torrent de critiques déplorant le nombrilisme du monde du cinéma en pleine pandémie.
Cette année, les organisateurs ont misé sur des valeurs sûres, avec l'animateur et humoriste Antoine de Caunes comme maître de cérémonie et la scénariste et réalisatrice Danièle Thompson en présidente. Mais ils auront fort à faire tant le désamour pour les grandes cérémonies semble croissant, à l'instar des Golden Globes, évincés de la télévision américaine.