Il était une fois l’histoire d’un chêne, vieux de 210 ans, devenu un pilier en son royaume situé sur la berge d'un étang. Héros du documentaire sans voix off "Le chêne", le roi des arbres est ici entouré d'une multitude de personnages secondaires qui vivent tous dans son écosystème: écureuils, balanins, geais, fourmis, mulots.
Tout ce petit monde vibrant, vrombissant et merveilleux scelle sa destinée autour de cet arbre majestueux qui les accueille, les nourrit, les protège de ses racines jusqu’à sa cime. Une ode poétique à la vie où la nature est seule à s’exprimer. Et une aventure qui tient même du suspense hitchcockien tant la survie de certains ne tient qu’à un fil.
Solide travail de documentation scientifique
"Nous avons tourné dans une forêt privée, juste à côté de Chambord, dans le Loir-et-Cher. Il fallait beaucoup de calme autour du chêne pour l'observer, qu'il n'y ait pas de pollution visuelle, sonore ou due à des promeneurs qui auraient dérangé la tranquillité des animaux. Et puis cette forêt n'était pas loin du domicile de Laurent Charbonnier, ce qui a permis notamment de s'y rendre facilement pour tourner durant les confinements", explique à la RTS Michel Seydoux.
Tout en s’appuyant sur un solide travail de documentation scientifique et un sens aigu de l’observation de la nature, Laurent Charbonnier et Michel Seydoux proposent un fabuleux conte poétique plein de péripéties sur les quatre saisons aussi calmes qu'agitées vécues par le chêne. Où affleure également un merveilleux monde sonore qui donne, avec la bande originale signée par le chanteur français Tim Dup, son rythme à ce film très original sur une nature invisible.
Propos recueillis par Yann Amedro
Adaptation web: olhor