"La famille a l'immense tristesse de vous informer de la disparition du cinéaste Jacques Perrin, mort le jeudi 21 avril à Paris. Il s'est éteint paisiblement à l'âge de 80 ans", a-t-elle annoncé dans une déclaration transmise par son fils, Mathieu Simonet.
Comme acteur, Jacques Perrin a tourné dans plus de 70 films à partir des années 1950. Sa voix douce et sa chevelure grise devenue blanche étaient familières au grand public, qui l'a notamment vu chez Pierre Schoendoerffer ("Le Crabe-tambour" en 1977, "L'Honneur d'un capitaine" en 1982) et Jacques Demy ("Les Demoiselles de Rochefort" en 1967, "Peau d'âne" en 1970).
Sur les planches dès 15 ans
Jacques Perrin a aussi été le coproducteur d'une quinzaine de films depuis la fin des années 1960, parmi lesquels "Z" de Costa-Gavras (1968) ou "Les Choristes" (2004) de son neveu Christophe Barratier, dans lequel il jouait également.
Enfant de la balle, il était né à Paris le 13 juillet 1941 sous le nom de Jacques André Simonet. Fils d'un régisseur de théâtre, Alexandre Simonet, et d'une comédienne, Marie Perrin, il monte sur les planches dès l'âge de 15 ans, puis entre au Conservatoire.
Combats écologistes
Il commence sa carrière au cinéma en 1958 avec une apparition dans "Les Tricheurs" de Marcel Carné, avant un premier rôle important dans "La Fille à la valise" de Valerio Zurlini. Il s'illustre surtout dans les films de Pierre Schoendoerffer, à commencer par "La 317e section" (1965). Un film qui "compte beaucoup dans son parcours", dira-t-il.
Son tout dernier rôle au cinéma, dans "Goliath", sorti en mars, faisait écho à ses combats écologistes: dans ce thriller autour des pesticides, il fait équipe avec un redoutable lobbyiste de l'industrie phytosanitaire, campé par Pierre Niney.
asch avec afp