Née au Kosovo en 2001, Luàna Bajrami quitte son pays à l'âge de sept ans pour la France. Elle y obtient un bac en littérature mention très bien, et joue des seconds rôles dans des films d’auteurs, comme "Portrait de la jeune fille en feu" de Céline Sciamma.
À 18 ans, elle commence la réalisation de son premier film, "La colline où rugissent les lionnes", qui a été présenté durant la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes l'an dernier. Un long métrage à la fois lumineux, rugueux et prometteur.
Le film conte l’histoire de trois jeunes femmes dans un village kosovare. Elles tentent de s’extirper d’une société très masculine, tout en regardant leur vie passée et leurs ambitions étouffées. Elles rêvent de luxe, d’ailleurs et de liberté. Un film sans filtre.
Le Kosovo pour transmettre un message universel
N’ayant pas grandi au Kosovo, la réalisatrice s’est posé la question de sa légitimité. "J’avais cependant conscience de raconter une histoire universelle", explique-t-elle à la RTS.
"Lorsque j’ai découvert les plateaux de tournage à dix ans, j’étais déjà fascinée par la fabrication des films, raconte encore Luàna Bajrami. Je mimétisais tous les postes, de l’écriture du scénario à la prise de son. À 17 ans, en sortant du tournage de Céline Sciamma, j’ai eu un désir fou de m’y mettre réellement. L’écriture s'est fait rapidement. J'étais en terrain familier, puisqu'il s’agissait de mon village."
Sujet TV: Julie Evard et Virginie Mivelaz
Adaptation web: ms
"La colline où rugissent les lionnes", à voir actuellement dans les salles romandes.