Le cinéma suisse d'animation, un art en plein essor

Grand Format

Introduction

La Suisse est à l’honneur du 46e Festival international du film d’animation d’Annecy qui a débuté lundi et se tient jusqu'au 18 juin. L'occasion de mettre en lumière un siècle de production helvétique dont la qualité artistique est reconnue au niveau international.

Chapitre 1
La Suisse, invitée d'honneur du Festival d'Annecy

Festival d'Annecy

Le cinéma suisse d'animation est né en 1921 au moment de la sortie de l'"Histoire de Monsieur Vieux-Bois". Financé par deux Genevois, François Ehrenhold et Maurice Peyrot-Schlumberger, ce film créé à partir de papiers découpés est réalisé par l'Atelier Lortac et Cavé à Paris. Il est conçu à partir d'estampes du Genevois Rodolphe Töpffer publiées en 1837 sous le titre de "Les Amours de monsieur Vieux-Bois". Cet ouvrage est considéré depuis comme le premier exemple de bande dessinée.

Trailer - Histoire de Monsieur Vieux-Bois, Lortac & Cavé, 1921 from Cinémathèque suisse on Vimeo.

Comme l'indique Marcel Jean, délégué artistique du Festival d'Annecy, "c’est le point de départ d’une cinématographie qui compte des auteurs vénérés – Gisèle et Nag Ansorge, Julius Pinschewer, Georges Schwizgebel – et qui se déploie depuis dans tous les genres, dans tous les styles. Des frères Sam et Fred Guillaume ("Max & Co") à Claude Barras ("Ma vie de Courgette"), d’Isabelle Favez ("Tarte aux pommes") à Marina Rosset ("La Main de l’ours"), de Michaela Müller ("Miramare") à Michael Frei ("Plug & Play"), en passant par Claude Luyet, Marcel Barelli, Claudius Gentinetta, Anja Kofmel, Zoltán Horváth et Maja Gehrig, l’animation suisse est plus vivante et diversifiée que jamais."

Que ce soit en dessin, peinture, papier découpé, marionnettes, en 2D ou en 3D, ces réalisatrices et réalisateurs, issus de la Suisse romande pour une grande partie d'entre eux, mettent tout leur art, imagination, créativité et technique pour donner vie à leurs films. Un travail qui demande une patience infinie lorsque l'on sait qu'il faut 24 images pour produire une seconde de film.

Le film d’animation suisse est un cinéma d’auteur de qualité reconnu sur le plan international et dont le centenaire est fêté en ce moment en France voisine, à l'occasion du Festival international d'animation d'Annecy. La Suisse est l'invitée d'honneur de l'édition 2022 de ce qui est considéré comme le plus grand événement mondial dédié à cet art.

A travers des restaurations de la Cinémathèque suisse, des rétrospectives, un ciné-concert de Georges Schwizgebel et de son fils Louis, une exposition photographique de Charlotte Desigaud consacrée au film "Ma vie de Courgette", des cartes blanches aux festivals Animatou de Genève et Fantoche de Baden ou encore la sélection officielle du festival qui compte treize films helvétiques, le cinéma suisse rayonne partout dans la ville, avec en point d'orgue une Soirée suisse le 14 juin.

La RTS s'est associé à cet événement avec une soirée sur RTSDeux durant laquelle une dizaine de films d'animation ont été diffusés. A voir ou à revoir jusqu'au 22 juin 2022 ici: Soirée cinéma d'animation suisse avec Animaniak

L'occasion également de revenir sur ces 100+1 ans de cinéma d'animation suisse et de mettre en lumière -  avec un focus particulier sur la Suisse romande - une production et des artistes reconnus, mais qui restent encore peu connus dans notre pays.

Chapitre 2
Gisèle et Ernest Ansorge, les pionniers

Collection Cinémathèque suisse. Tous droits réservés.

Jusque dans les années 1960, il n'y a guère de films d'animation suisses ou alors uniquement destinés à la publicité. Il faut attendre l'apparition d'une génération de réalisateurs et réalisatrices, le plus souvent autodidactes, pour expérimenter de nouvelles choses, aussi bien artistiquement que techniquement.

Les plus emblématiques sont Gisèle (1923-1993) et Ernest (1925-2013), dit Nag, Ansorge.

Gisèle et Ernest Ansorge en train de travailler sur un film d'animation. [Collection Cinémathèque suisse. Tous droits réservés.]
Gisèle et Ernest Ansorge en train de travailler sur un film d'animation. [Collection Cinémathèque suisse. Tous droits réservés.]

Elle est pharmacienne et lui ingénieur spécialisé dans les turbines. Passionné par le cinéma d'animation, le couple réalise dans sa maison d'Etagnières (VD), entre 1967 et 1990, une dizaine de courts métrages d'une durée de 3 à 10 minutes. Les Ansorge mettent au point un procédé original qui va faire leur renommée. Cela consiste à utiliser de la poudre de sable de quartz noirci étalé sur une table lumineuse éclairée par dessous. Chaque transformation est photographiée et permet de créer une image de film.

>> A voir: le fascinant travail de transformation des dessins de Gisèle Ansorge. En accéléré. (Archives RTS, 1980) :

Le travail de Gisèle Ansorge [RTS]
Télévision éducative - Publié le 17 novembre 1980

Gisèle est l'artiste. Elle imagine les histoires et réalise les dessins au pinceau. Son mari prend le rôle du technicien en s'occupant des prises de vues et du montage.

Durant près de 30 ans, la formule fait merveille avec des courts métrages comme "Les Corbeaux" (1967), "Fantasmatic" (1969), "Anima" (1977), "Le petit garçon qui vola la Lune" (1988) ou encore "Sabbath" en 1991. Reconnus internationalement, les films de Gisèle et Nag Ansorge deviennent des références dans le milieu de l'animation.

>> A voir: un reportage sur la technique de dessin dans le sable de Gisèle Ansorge (Magellan, novembre 1990) :

Gisèle Ansorge et son pinceau magique
Magellan - Publié le 17 novembre 1990

La plupart du temps en noir et blanc, leurs histoires amènent les spectatrices et spectateurs dans un monde de rêve et de poésie avec des formes surréalistes qui se transforment sans cesse.

>> A lire, notre grand-format : Les trois vies de Gisèle Ansorge

Ernest Ansorge a été le cofondateur en 1968 du Groupement suisse du film d'animation (GSFA), association des actrices et acteurs professionnels du cinéma d’animation fondée à Genève.

Un organisme qui a aujourd'hui encore un rôle majeur en défendant les intérêts du film d’animation au niveau politique, culturel et économique.

Chapitre 3
George Schwizgebel, la figure emblématique

Keystone - Urs Flueeler

Georges Schwizgebel fait partie de ceux qui possèdent une "patte". Avec des images peintes à la main, très colorées, et qui se transforment à l'écran dans des fondus enchaînés, son style est immédiatement reconnaissable.

Genevois d’adoption, il est né à Reconvilier en 1944. Il se lance dans le graphisme, mais ce métier se révèle finalement trop alimentaire. Membre fondateur du Groupement suisse du film d’animation (GSFA), le cinéaste s’installe en 1971 avec deux copains – Daniel Suter et Claude Luyet - dans le quartier genevois de Saint-Gervais. Ensemble, ils fondent le studio GDS.

>> A lire: notre grand-format sur Georges Schwizgebel réalisé en 2017 : Schwizgebel, peintre magicien

Depuis, Georges Schwizgebel fait partie des plus grands cinéastes d'animation au monde et est devenu la figure emblématique du cinéma d'animation. De nombreuses récompenses sont venues récompenser son travail. Parmi celles-ci, plusieurs Prix du cinéma suisse ("La jeune fille et les nuages" en 2002, "Erlkönig" en 2016 et "Le journal de Darwin" en 2021) et un Cristal d'honneur du Festival d'Annecy en 2017.

De la peinture qui danse

Pour fabriquer ses images, Georges Schwizgebel utilise de la peinture acrylique ou de la gouache sur de la cellophane. On reconnaît aussi ses oeuvres par l'utilisation de couleurs intenses qui lui permettent de s’émanciper de tout point de vue réaliste. Le Genevois fait en quelque sorte "danser la peinture", laissant une place prépondérante à la musique dans des films, qui sont par ailleurs presque toujours muets.

>> A voir: "Erlkoenig" ("Le roi des aulnes") de Georges Schwizgebel :

"Erlkoenig, le roi des aulnes" de Georges Schwizgebel
RTSculture - Publié le 22 mars 2018

Dès son premier film, "Le vol d'Icare" en 1974, son univers est influencé par de nombreux mythes. Par la suite, Frankenstein et Cendrillon s’invitent dans ses films. Mais c'est Faust et son pacte avec le diable qui le passionne plus que tout. Il traverse son oeuvre de "Sujet du tableau" (1989) à "L'homme sans ombre" (2004) en passant par "La course à l’abîme" (1992).

En 2022, à presque 80 ans, Georges Schwizgebel est toujours là. D'une durée de 3 minutes, "D'une peinture... à l'autre", son prochain film dont la sortie est prévue en 2023, mettra en lumière deux peintures qui se répondent.

Chapitre 4
"Max & Co", long métrage des frères Guillaume

C'est en 2007 que sort le long métrage d'animation "Max & Co", fruit de cinq ans d'un travail réalisé à Romont (FR) par les frères jumeaux Sam et Fred Guillaume. Avec 35 semaines d'un tournage réunissant plus de 200 collaborateurs et qui a nécessité un budget de 30 millions, le film devient à sa sortie le plus cher de l'histoire suisse.

Fable anti-capitaliste, "Max & Co" raconte les aventures d'un jeune garçon souris qui découvre les manipulations qui se trament au sein de l’usine de tapettes à mouches Bzz & Co , en mauvaise passe.

L'affiche du film "Max & co", un long métrage d'animation des frères Samuel et Frédéric Guillaume. [Wild Bunch Distribution - Frédéric et Samuel Guillaume]
L'affiche du film "Max & co", un long métrage d'animation des frères Samuel et Frédéric Guillaume. [Wild Bunch Distribution - Frédéric et Samuel Guillaume]

Les personnages animés ont notamment les voix de Virginie Efira, Lorant Deutsch, Patrick Bouchitey, Micheline Dax et Sanseverino. Réalisés en silicone, ils évoluent sur un fond de paysages suisses réels, filmés sur les hauteurs du Léman.

Auréolé du prix du public au Festival du film d'animation d'Annecy en 2007, où il avait été projeté en première mondiale, et de plusieurs autres prix internationaux, de bonnes critiques, une distribution assurée par Disney et de grosses attentes de la part des producteurs, le film est pourtant boudé par le public sans réelles explications.

Le long métrage n'a alors plus aucune chance de rentrer dans ses frais et ce flop commercial a raison des sociétés MAX-LeFilm Sàrl et Cinémagination SA qui déposent le bilan quelques mois plus tard.

"Sur le pont", un moyen métrage entre documentaire et fiction

Mais Sam et Fred Guillaume persévèrent. Depuis, ils ont produit plusieurs courts métrages dont "La nuit de l'ours", meilleur film d'animation lors des Prix du cinéma suisse en 2012 ou "Le renard et l'oisille" qui a fait pleurer dans les chaumières en 2021.

"Sur le pont", moyen métrage présenté en avant-première à Annecy cette année, raconte l'histoire de femmes et d'hommes qui embarquent à bord d'un mystérieux train qui les emmène sur un pont suspendu entre ciel et terre. Entre documentaire et fiction, les frères Guillaume se sont basés sur des entretiens réalisés avec des personnes en fin de vie dont on entend les voix dans le film.

Chapitre 5
"Ma vie de Courgette", chef-d'oeuvre signé Claude Barras

RTS / Praesens Films

Si "Max & Co" est un flop commercial, ce n'est pas du tout un flop artistique. Et toutes les connaissances acquises grâce à cette expérience seront profitables. Ainsi, un tout autre destin attend "Ma vie de Courgette" sorti en 2016 et sur lequel une partie de l'équipe de production de "Max & Co" a travaillé. Le film atteint un million d'entrées en salles de par le monde, dont environ 180'000 en Suisse.

Premier long métrage du réalisateur valaisan Claude Barras, le film a reçu à ce jour plus de 70 prix, dont deux César (Meilleur film d'animation et Meilleure adaptation), deux Cristal lors du Festival d'Annecy en 2016 et trois Prix du cinéma suisse en 2017 (Meilleur film de fiction, Meilleure musique de film pour Sophie Hunger et un Prix spécial pour le casting des voix et la direction d'acteurs).

>> A voir: "Ma vie de Courgette" triomphe aux César :

"Ma vie de Courgette" triomphe aux César
L'actu en vidéo - Publié le 24 février 2017

"Ma vie de Courgette" a également été nominé aux Golden Globes et aux Oscars dans la catégorie Meilleur film d'animation. Reparti les mains vides de ces deux cérémonies, il n'en reste pas moins que ce film suisse a connu un succès mondial, rivalisant avec les plus grosses productions.

Sur un scénario de Céline Sciamma adapté du roman de Gilles Paris "Autobiographie d'une courgette", le film produit par les Genevois de Rita Productions a été réalisé avec des marionnettes en stop-motion. Il raconte le destin d'Icare, un enfant de 9 ans élevé par sa mère alcoolique qui le surnomme "ma courgette". Lorsque celle-ci meurt par accident, le garçon se retrouve dans un foyer où il rencontre une petite troupe d'enfants abandonnés avec laquelle il se lie.

>> A voir: reportage sur la création du film "Ma vie de Courgette" (19h30, avril 2015) :

Le long métrage d'animation réalisé en Suisse, "Courgette", est un cas plutôt rare
19h30 - Publié le 22 avril 2015

>> A consulter également: le dossier : Ma vie de Courgette sur RTS Fiction

"Sauvages!", deuxième long métrage de Claude Barras

Actuellement, le réalisateur valaisan est en train de travailler à son deuxième long métrage d'animation qui devrait sortir en 2023. "Sauvages!" raconte l'histoire de Kéria, une fille indigène de 11 ans qui vit sur l'île de Bornéo et qui tente de sauver un bébé orphelin orang-outan.

>> A écouter: Interview de Marina Rosset qui a travaillé sur "Ma vie de Courgette" et qui présente à Annecy son court métrage "La Reine des renard" et Claude Barras qui évoque son film "Sauvages!" (12h45, 14 juin 2022) :

Festival d'Annecy: l'animation suisse à l'honneur. Marina Rosset et Claude Barras sont les invités de Julie Evard
12h45 - Publié le 14 juin 2022

Chapitre 6
L'animation suisse en plein boom

Nadasdy Film

Si la plupart des productions suisses en animation sont des courts métrages, plus de 700 depuis les années 1920, on a souvent pointé du doigt le peu de longs métrages helvétiques (14 longs métrages d’animation ont été produits en Suisse depuis 1988, selon les chiffres de l'OFS).

Le succès de "Ma vie de Courgette" sorti en 2016 a changé la donne. Il a permis au cinéma suisse d'animation d'une part de gagner en visibilité auprès du public et de l'autre de montrer aux producteurs et aux politiques suisses qu'il était possible de faire des longs métrages à succès.

Depuis quelques années, les studios de production de films d'animation (dont les principaux sont Nadasdy Film, Studio GDS, YK Animation Studio, Cine3D et TeamTumult) connaissent un vrai essor. De même, plusieurs écoles délivrent des formations en animation comme la HSLU à Lucerne, FOCAL, l'ECAL et Ceruleum à Lausanne ou encore la HEAD à Genève.

Financement

Mais trouver les fonds nécessaires pour réaliser un film d'animation, qui plus est un long métrage, reste compliqué. Il faut dire que la production coûte en moyenne 30'000 francs la minute et qu'il faut des années de travail pour arriver à fabriquer de bout en bout ce type de films.

Les principaux contributeurs financiers suisses sont l'Office fédéral de la culture, la SSR et ses unités d'entreprise, ainsi que des structures régionales - comme Cinéforom en Suisse romande. La récente révision de la loi sur le cinéma, qui oblige désormais les plateformes de streaming à investir dans la production helvétique, est évidemment une bonne nouvelle. Mais au vu des budgets conséquents, la coproduction internationale est désormais la norme.

L'affiche de "Jungle rouge", un long métrage d'animation mixte de Juan José Lozano & Zoltan Horvath. [RTS, Nadasdy Film, Tchack – Aluma productions, Sacrebleu productions - Intermezzo Films, Dolce Vita Films]
L'affiche de "Jungle rouge", un long métrage d'animation mixte de Juan José Lozano & Zoltan Horvath. [RTS, Nadasdy Film, Tchack – Aluma productions, Sacrebleu productions - Intermezzo Films, Dolce Vita Films]

Plusieurs longs métrages en cours de production

Outre le long métrage de Claude Barras ("Sauvages!") et le moyen métrage des frères Guillaume ("Sur le pont") déjà évoqués plus haut, plusieurs projets d'envergure sont en cours de développement ou de production.

Ainsi, "Jungle rouge" présenté cette année au Festival d'Annecy et dont la sortie en salle est prévue en septembre. Une histoire qui se déroule dans la jungle colombienne où la plus vieille guérilla communiste au monde vit ses derniers instants.

Film dʹanimation franco-suisse coréalisé par Juan Lozano et Zoltán Horváth, le film a été tourné dans un studio situé en banlieue genevoise.

>> A écouter: un reportage sur le tournage du film réalisé en janvier 2022 (Emission "Vertigo") :

Une capture d'écran du film d'animation "Jungle rouge". [Nadasdy Film]Nadasdy Film
Vertigo - Publié le 7 janvier 2020

Toujours à Annecy, la Suissesse Isabelle Favez présente, en compétition, "Giuseppe", un film de 26 minutes sur un petit hérisson qui rêve de voir la neige. Une rétrospective présentée durant le festival permet de découvrir le travail de cette Suissesse installée à Zurich. Réalisatrice de plusieurs courts métrages pour les enfants, notamment "Circuit marine" (2003) et "Tarte aux pommes" (2006), elle a été primée dans de nombreux festivals internationaux.

>> A écouter: L'émission "Vertigo" en direct du Festival d'Annecy avec Isabelle Favez, Georges et Louis Schwitzgebel, Fred Guillaume et Nicolas Burlet :

Le visuel de l'édition 2022 du Festival international d'animation d'Annecy. [Festival d'Annecy]Festival d'Annecy
Vertigo - Publié le 14 juin 2022

Le Tessinois Marcel Barelli a aussi droit à une rétrospective à Annecy. Né en 1985, diplômé de la HEAD-Genève, l'homme a toujours été passionné par les animaux et la nature qui sont au coeur de ses projets. Il a été auréolé d'un Prix du cinéma suisse 2022 pour son court métrage "Dans la nature". Son prochain film d'animation est un long métrage intitulé "Mary Anning", hommage à la paléontologue britannique. Elle fut au XIXe siècle l'une des scientifiques les plus influentes du Royaume-Uni.

Affiche du film "Interdit aux chiens et aux Italiens" d'Alain Ughetto. [Gebeka Films]
Affiche du film "Interdit aux chiens et aux Italiens" d'Alain Ughetto. [Gebeka Films]

Autres longs métrages suisses prêts à sortir: "Interdit aux chiens et aux Italiens" d'Alain Ughetto présenté en compétition à Annecy et dont la sortie en salles est prévue début 2023 et "Yuku et la fleur d'Himalaya" réalisé par Rémi Durin et Arnaud Demuynck, également montré durant le festival français.

Le cinéma d'animation suisse est bien vivant et en pleine forme. Dernier exemple, "Do not feed the pigeons", travail de diplôme du Lausannois Antonin Niclass, étudiant de 30 ans à la National Film & Television School de Londres, qui a été récompensé du Bafta du meilleur court métrage d'animation en mars 2022. C'est sûr, la relève suisse est prête.