Elle avait révélé sa séropositivité en 2005 avec son autobiographie "L'amour dans le sang", gros succès de librairie (180'000 ventes) ensuite adapté en téléfilm. Sa trithérapie avait épuisé son coeur et elle avait eu recours à une transplantation en 2003, ce qui avait fait d'elle la première séropositive greffée du coeur en France.
En 2008, elle fut victime d'un infarctus, son coeur s'arrêtant de battre pendant 22 secondes. Et récemment, elle avait annoncé sur les réseaux sociaux que son deuxième coeur arrivait en bout de course et qu'elle avait besoin d'une nouvelle greffe. "En attente de mon 3e", écrivait-elle ainsi sur Instagram le 8 juin.
"Le 14 juin dernier, Charlotte a dû être opérée en urgence pour remplacer son 'coeur d'occasion' comme elle l'appelait mais cette nouvelle greffe n'a pas pris, ce troisième coeur n'a pas vécu", ont expliqué sa fille, sa soeur et son père dans un communiqué transmis à l'AFP.
Destin bouleversé
Charlotte Valandrey n'a pas encore 17 ans à la sortie de "Rouge baiser", le film qui fait d'elle la nouvelle star. Elle y incarne, dans la France de la Guerre froide, Nadia, jeune révoltée qui milite aux Jeunesses communistes et voit son idéal vaciller après une rencontre amoureuse (Lambert Wilson). On lui prédisait alors un destin à la Sophie Marceau.
C'est à quelques jours de ses 18 ans qu'elle apprend avoir contracté le VIH. Avec un "prince gothique", membre d'un groupe de rock connu, dira-t-elle seulement.
Elle n'est pas retenue pour "Noce blanche" (1989), après avoir partagé le secret de sa maladie avec le metteur en scène. Sa filmographie est ensuite loin de la gloire qu'on lui promettait. Sa carrière se fera essentiellement à la télévision en jouant de 1991 à 2000 dans la série "Les Cordier, juge et flic" (jusqu'à 11,4 millions de téléspectateurs) ou dans "Demain nous appartient" (2017-2019).
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