Agée de 11 ans dans le premier volet sorti en 2008, Stella a désormais 17 ans. Elle est en terminale et prépare son bac. Mais, de ça, elle ne s'en préoccupe pas beaucoup. Ce qu'elle découvre durant cette année-là, c'est la folle vie nocturne parisienne et ses boîtes de nuit. Un soir, elle fait la connaissance d'André qui danse comme un dieu. Elle tombe follement amoureuse.
Jouée par la jeune actrice Léora Barbara en 2008, Stella est interprétée cette fois-ci par Flavie Delangle (qu'on a pu voir dans la série "Skam"). Sa mère est jouée par Marina Foïs et son père par Benjamin Biolay, qui reprend le rôle qui lui avait valu une nomination pour le César du meilleur second rôle en 2009.
Un film largement autobiographique
Comme pour "Stella" en 2008, la réalisatrice française Sylvie Verheyde s'est largement inspirée de sa jeunesse pour ce nouveau film. "Tous les faits sont autobiographiques", indique la cinéaste à la RTS. Mais la manière de les agencer et de construire un récit font que ça devient de la fiction. Et quand on a tourné, c'était vraiment un film de fiction pour moi."
"Je ne voulais pas faire un film d'un adulte qui regarde avec distance une ado, mais vraiment être plongée dans la tête d'une ado", poursuit la cinéaste. "Et pour une ado, son année de terminale, c'est une épopée. Comment s'habiller pour aller en boîte, c'est une épopée, tomber amoureuse, c'est une épopée, le bac, c'est une épopée. Tous les sentiments sont exacerbés. Il lui arrive des coups durs, mais elle a une énergie que j'avais vraiment envie de transmettre."
L'idée de cette suite lui est venue lorsque son fils a passé son bac: "Ca m'a ramené à mon bac à moi. Ca avait vraiment été un vrai passage." Et même si la cinéaste a l'impression qu'avoir son bac aujourd'hui ne constitue peut-être plus une véritable 'entrée dans la vie', montrer une adolescente qui se cherche et qui doit trouver sa place reste une thématique universelle qui transcende les générations et les époques.
La boîte de nuit, un espace de liberté
"Stella est amoureuse" prend place à Paris au mitan des années 80. Une période d'insouciance avant l'arrivée du sida. Lieu central du film, les Bains Douches (boîte légendaire de la capitale qui a fermé ses portes en 2010), sont à leur apogée.
"A l'époque, les boîtes de nuit étaient des endroits où les gens pouvaient se rencontrer et se mélanger, socialement, racialement et musicalement, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui", analyse la réalisatrice. Pour Stella, c'est un véritable espace de liberté. Un lieu plein de créativité qui lui permettra de trouver qui est elle et ce qu'elle veut.
Propos recueillis par Rafael Wolf
Adaptation web: Andréanne Quartier-la-Tente
"Stella est amoureuse" de Sylvie Verhey devrait sortir à la fin de l'année dans les salles romandes