A contre-courant d'autres attractions touristiques japonaises majeures comme Tokyo Disneyland, le parc Ghibli met l'accent sur les grands espaces et le respect de la nature, omniprésents dans l'oeuvre du studio, expliquent ses créateurs.
Il est composé de cinq zones, dont trois sont ouvertes au public depuis le 1er novembre. L'une d'entre elles, appelée "Colline de la jeunesse", reprend des éléments des univers des films "Le château dans le ciel", "Le royaume des chats" ou "Le château ambulant", avec des reproductions grandeur nature de bâtiments emblématiques de ces oeuvres.
Un Totoro géant
A quelques centaines de mètres à pied, la "Forêt de Dondoko" invite les visiteuses et visiteurs dans la campagne bucolique de "Mon voisin Totoro", avec des sentiers de promenade et une aire de jeux. On y rencontre un grand Totoro de cinq mètres et la maison de ses petites copines Mei et Satsuki.
Dans le "Grand entrepôt Ghibli", il est possible de visiter des décors des oeuvres les plus connues du studio, comme le train filant sur les flots du "Voyage de Chihiro". Il s'agit du bâtiment le plus vaste et le plus impressionnant du site. Les scènes des films sont reconstituées à l’échelle humaine et l'on peut s'y photographier. On trouve aussi un espace pour faire jouer les enfants, un cinéma où sont projetés des courts-métrages inédits et un magasin de souvenirs où les enfants vont ruiner leurs parents.
Perpétuer l'oeuvre de Miyazaki
Le Studio Ghibli a été cofondé par Hayao Miyazaki, réalisateur d'une bonne partie des longs-métrages culte du studio, dont "Nausicaä de la vallée du vent" (1984) ou "Le Voyage de Chihiro", qui a obtenu l'Oscar du meilleur film d'animation en 2002.
"Nous avons eu l’idée de créer ce parc quand mon père Hayao Miyazaki a dit qu’il ne ferait plus de longs-métrages. L’idée était de regrouper en un lieu beaucoup d’objets des films Ghibli pour que ces oeuvres ne soient pas oubliées", explique à la RTS Goro Miyazaki, un des concepteurs du parc.
Près de deux millions de visiteurs par an
Ce lieu de divertissement, dont la construction a coûté 34 milliards de yens (240 millions d'euros) et a duré plus de cinq ans, devrait devenir une attraction touristique majeure pour le département d'Aichi, qui prévoit d'y accueillir 1,8 million de visiteurs par an quand les cinq zones seront ouvertes en 2023. Ses retombées économiques annuelles sont évaluées à 48 milliards de yens (339 millions d'euros).
Au fil des années, le parc va s’enrichir d’autres espaces consacrés aux animations. Le parc n’est accessible que sur réservation à raison de 5'000 visiteurs par jour. Il faudra donc être très patient, surtout si l'on vient de l’étranger.
Sujet radio: Karyn Nishimura
Adaptation web: mh/afp