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Un documentaire dévoile le monde du peintre suisse Albert Anker

Le peintre suisse Albert Anker (1831-1910) dans son studio de Ins dans le canton de Berne, 1900. [Keystone - DR/Str]
Chuchichästli - "Albert Anker. Malstunden bei Raffael", nouveau documentaire sur le peintre suisse / Chuchichästli / 4 min. / le 13 janvier 2023
Réalisé par Heinz Bütler, le film "Albert Anker. Malstunden bei Raffael" explore l'œuvre, la pensée et la vie du grand peintre suisse au-delà des clichés. Tourné à Ins (BE) dans l'atelier du peintre, resté en l'état, le documentaire est projeté lors des Journées de Soleure.

Après Giacometti, Hodler ou encore Hermann Hesse, le réalisateur zurichois Heinz Bütler consacre un documentaire à l'un des peintres les plus connus de Suisse, Albert Anker (1831-1910). "Albert Anker. Malstunden bei Raffael" est sorti dans les salles fin 2022.

Il s'attache au point de vue du chanteur et écrivain bernois Endo Anaconda, qui rencontre Albert Anker là où l'artiste est le plus proche: dans l'atelier du peintre à Ins (Anet), dans le canton de Berne, l'un des rares ateliers d'artistes du 19e siècle à avoir été conservé dans son état d'origine.

Dans cet espace contenant d'innombrables "pièces d'exposition" du sol au plafond, on peut explorer jusque dans les moindres recoins ce qu'Anker aimait, admirait, ce à quoi il aspirait, ce qui lui rappelait l'éphémère et la mort et ce qu'il voulait avoir à tout moment sous les yeux.

Des dizaines de carnets retrouvés

A Ins, entre le lac de Neuchâtel et de Bienne, Heinz Bütler a invité quelques artistes, une historienne de l'art et un écrivain. Partout des tableaux, esquisses, livres, pièces de collections qui permettent au spectateur de littéralement plonger dans le monde des pensées et du travail d'Anker.

Des dizaines de carnets appartenant au peintre ont été retrouvés. Albert Anker y notait tout ce qui le préoccupait, ainsi que des choses tout à fait banales comme le prix d'un salami à Milan. Des carnets contre l'oubli, remplis de doutes, car Anker n'avait pas grande confiance en lui.

Décès de l'acteur principal

Exactement comme Endo Anaconda, le chanteur et écrivain bernois, qui est la figure principale du film. "Endo doute de lui, il est très critique envers lui-même. Il voyage et à la fin, il regarde où cela l'a mené", raconte le réalisateur. Jamais Anaconda n'a demandé à refaire une scène. Le bluesman bernois, qui pour les Alémaniques appartient au patrimoine culturel suisse, est hélas mort peu de temps après le tournage du film, qu'il n'a donc jamais vu.

Sujet radio: Sandra Zimmerli

Adaptation web: mh

"Albert Anker. Malstunden bei Raffael", à voir lors des Journées de Soleure, les 19 et 23 janvier. A noter encore qu'un nouveau centre Albert Anker devrait ouvrir ce printemps à Ins, dans son ancienne ferme.

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