Onze ans après "Astérix et Obélix: au service de Sa Majesté", le film a été un défi pour son réalisateur Guillaume Canet, qui succède également à Édouard Baer dans le costume d'Astérix.
Après "Ne le dis à personne" et le succès des "Petits mouchoirs", l'une des figures les plus populaires du cinéma français s'attaque à sa première superproduction, et à un monument national.
Changement de taille: Obélix a dit adieu à Gérard Depardieu. Lourde tâche pour Gilles Lellouche, proche de Canet, que de se réapproprier ce personnage aussi puissant qu'attendrissant.
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Cap sur la Chine
En l'an 50 avant Jésus-Christ, le duo d'irréductibles Gaulois, héros des bandes dessinées d'Uderzo et Goscinny, doit cette fois venir en aide à la princesse chinoise Fu Yi (Julie Chen), dont la mère impératrice a été emprisonnée à la suite d'un coup d'État.
Dans le but de la délivrer, les voilà partis en direction de l'empire du Milieu, sans se douter que l'armée de Jules César a pris le même chemin, avec une intention tout autre. Celle de conquérir la Chine.
Pour la première fois, ce film d'Astérix n'est pas adapté d'une BD existante. Un album dérivé de cette histoire originale sortira en librairies une semaine après.
Tourbillon de guest stars
Au menu de cette épopée burlesque et rocambolesque, quelques incontournables: sangliers dévorés, bateaux de pirates coulés ou encore Romains stratosphérisés. Du kung-fu, scénario oblige. Le tout arrosé de potion magique et des traditionnels anachronismes de la série, mais surtout truffé de stars.
Marion Cotillard et Vincent Cassel en couple électrique Cléopâtre/César, José Garcia, Philippe Katerine en barde Assurancetourix, Ramzy Bedia et le tordant Jonathan Cohen, dans le rôle des marchands phéniciens Epidemaïs et Graindemaïs.
Guillaume Canet fait aussi le choix d'inviter des stars d'autres horizons: la chanteuse Angèle devient la douce Falbala, OrelSan se glisse dans la peau de Titanix, apparaissent les rappeurs Bigflo et Oli, les YouTubeurs McFly et Carlito. Sans oublier un certain Zlatan Ibrahimovic sous le casque romain d'Antivirux.
Film peu convaincant
Du côté de la critique française comme suisse, l'"Astérix et Obélix" de Guillaume Canet convainc guère et n'est pas à la hauteur de son budget. "J'ai décroché quelques sourires à certains moments, pas beaucoup de rires, et le film ne m'a pas convaincu (...) Le résultat est trop décousu, on enfile les anachronismes, comme d'habitude, mais à l'excès", regrette ainsi Vincent Adatte, spécialiste cinéma dans l'émission "Vertigo" de la RTS.
Quant à Rafael Wolf, spécialiste cinéma pour la RTS, il n'entrevoit qu'un seul côté positif dans cette superproduction: "J'ai été agréablement surpris par Gilles Lellouche, qui apporte vraiment une candeur et une bonhomie au personnage d'Obélix qui fait assez vite oublier Gérard Depardieu".
Pour le reste, le film n'a aucun intérêt à ses yeux: "On est dans une cascade ininterrompue de guest stars, sans véritables séquences et propos, sans cohérence ni harmonie (....) On ne sait pas où veut aller Guillaume Canet en terme de réalisation. Il veut à la fois faire un film extrêmement réaliste, et donc sa mise en scène est un peu plate et sans effets. Et puis d'un autre côté, quand il veut faire des scènes de combat, il retombe dans les travers d'images de synthèse indignes d'un film au budget de 65 millions d'euros".
olhor avec afp