Dans un communiqué, le jury salue "la reconstitution de la mémoire à travers une mise en scène qui mélange la force du témoignage, les images d'un film qu'on croyait perdu et l'utilisation d'une animation aquarelle qui a l'épaisseur de souvenirs tragiques".
Le documentaire de création d'Inna Sahakyan a obtenu le Grand Prix de Genève, doté de 10'000 francs.
Le Prix Gilda Viera de Mello, qui s'élève à 5000 francs, a été décerné à "Colette et Justin" du réalisateur d'origine congolaise Alain Kassanda. Ce "film engagé monté à partir des archives de l'oppresseur (...) lève le voile sur l'histoire tumultueuse de la colonisation et d'une indépendance qui n'en est pas une".
Quatre autres prix décernés
La mention spéciale du jury va à "Seven Winters in Tehran" de la réalisatrice Steffi Niederzoll. Ce film entraîne dans les dédales d'une justice arbitraire, jusqu'à la pendaison d'une innocente et la négation totale de la parole des femmes.
Le Prix du jury des jeunes (1000 francs) récompense "My Name is Happy", d'Ayse Toprak et Nick Read, "qui fait ressentir de grandes émotions par son message fort, universel et primordial: la lutte contre les violences faites aux femmes".
"Etilaat Roz", d'Abbas Rezaie, obtient le prix de l'Organisation mondiale contre la torture (5000 francs). Le cinéaste y montre la bravoure de journalistes confrontés aux talibans en Afghanistan. Finalement, le Grand Prix de la fiction (10'000 francs) revient à "Beyond the Wall", de l'Iranien Vahid Jalilvand, une "puissante allégorie" sur l'Etat policier et la liberté.
Plus de 29'000 festivaliers
La 21e édition du FIFDH se termine dimanche. Pendant dix jours, plus de 29'000 festivaliers ont assisté aux 121 événements du festival.
La venue du président de la Confédération Alain Berset, du Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk et de la cantatrice Barbara Hendricks ont marqué cette édition.
ats/mera