Aux Diablerets, la 54e édition du FIFAD slalome entre performance et ensauvagement

Cette année, le festival propose 66 films de montagne, soit 10% de plus que l'année précédente, une augmentation due à la qualité des productions proposées. Elles ont été sélectionnées parmi 260 candidatures. "C'est un record", confie Benoît Aymon, le directeur artistique du FIFAD.

Ainsi, pour la première fois, le festival ne proposera que des inédits tout au long de la semaine, se réjouit-il. Jusqu'ici, notamment en raison du Covid, des reprises de la veille étaient diffusées en matinée.

>> Ecouter l'interview de Benoît Aymon samedi 5 août dans Forum :

RTS

Performances alpines

Après le coup d'envoi donné le samedi 5 août par la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider, place à l'invitée d'honneur: Sophie Lavaud. Tout juste revenue du Pakistan, où elle a gravi son 14e et dernier huit mille mètres, l'alpiniste franco-suisse recevra mercredi soir le Mérite alpin, une récompense qui sera également remise au guide de montagne alémanique Dani Arnold, connu pour ses ascensions rapides en solo de voies très difficiles.

Le FIFAD fait également la part belle à une "nouvelle génération d'alpinistes de haut niveau, la crème de la crème", relève Benoît Aymon. Et de citer en exemple le Français Benjamin Védrines, "tellement actif qu'il apparaît dans trois films du festival". Ou du côté suisse, les fantastiques grimpeurs Cédric Lachat et Sam Anthamatten.

Cette nouvelle génération a pris conscience que le réchauffement climatique attaquait frontalement son terrain de jeu, relève le directeur artistique. Invités par le festival, la glaciologue Heïdi Sevestre, le philosophe et physicien Etienne Klein ou encore l'explorateur Christian Clot seront également sur place pour évoquer les bouleversements en cours et bousculer les certitudes.

Place du sauvage

En dehors des projections destinées aux accros de la vitesse et de la performance, le festival alpin propose également un large éventail de films proches de la nature, du voyage et de l’exploration. A l'instar de "River" de la cinéaste australienne Jennifer Peedom et son hallucinant tour du monde des rivières qui sillonnent la planète.

Le festival se veut aussi créateur de lien. En témoigne le film "La controverse du loup" de Jean-Pierre Valentin qui donnera l'occasion de débattre tout en nuances de la place du sauvage dans la société, en présence du berger François Duruz et de l'écrivain Blaise Hofmann, auteur du livre "Faire paysan".

Des ciné-concerts et différentes activités pour petits et grands animeront également la semaine du festival.

_{"Festival international du film alpin des Diablerets", du 5 au 12 août 2023.}

ats/sc