L’alliance est présidée par le conseiller aux Etats Matthias Michel (PLR/ZG) et son assemblée constitutive aura lieu cet automne, a-t-elle annoncé samedi. Elle défendra les intérêts de la branche et de ses partenaires auprès du public et du monde politique.
Cette alliance s'inscrit dans le contexte de la révision de la loi sur le cinéma acceptée en votation populaire en mai 2022. Un scrutin qui fera date pour l'industrie du cinéma, mais aussi pour de nombreuses PME et pour le tourisme: désormais, les plateformes internationales de streaming et les chaînes de télévision étrangères investissent en Suisse une partie des revenus qu’elles y génèrent, se félicite Cinéconomie. La Suisse augmente ainsi ses chances sur le marché international.
La Suisse comme lieu de tournage
L’obligation faite aux services de streaming d’investir dans la création cinématographique suisse 4% des revenus qu’ils génèrent en Suisse représente également un engagement important pour les entreprises et les associations concernées, précise le communiqué.
"La nouvelle réglementation doit être mise en oeuvre de manière active et dynamique", relève Matthias Michel. Cinéconomie permettra de concentrer les divers intérêts et visera à améliorer les conditions d’investissement.
Il s'agira aussi de renforcer l’attrait de la Suisse comme lieu de tournage et de postproduction cinématographique. "Les films et les séries suisses constituent une excellente campagne de promotion de l’image de notre pays", estime Matthias Michel.
Un comité composé d'élus
Les autres membres du comité sont la conseillère aux Etats Isabelle Chassot (Centre/FR), le conseiller national Matthias Aebischer (PS/BE), la conseillère nationale Melanie Mettler (Vert'libéraux/BE) et le conseiller national Fabien Fivaz (Verts/NE).
Le secrétariat de l’alliance est géré par l’association faîtière Cinésuisse, plateforme de la branche suisse du cinéma et de l’audiovisuel.
Plusieurs secteurs de l'économie
Les associations cinématographiques travaillent main dans la main avec des organisations de l’audiovisuel, de l’hôtellerie et de la restauration, du tourisme et des secteurs événementiel et culturel. Parmi les partenaires figurent HotellerieSuisse et Zurich. But commun: "donner plus de visibilité à la Suisse sur les écrans de cinéma étrangers".
Guglielmo Brentel, président de Zurich Tourisme, explique que "la création cinématographique suisse est très importante pour l’identité du pays. Nos lieux de tournage, dont fait partie la ville de Zurich, contribuent largement, au niveau international, à positionner la Suisse comme une destination touristique d’une beauté exceptionnelle."
ats/ami
Soutien accru de la SSR dans la production audiovisuelle suisse
La SSR renforce son engagement en faveur de la production audiovisuelle suisse pour le porter à 34 millions de francs par an. Ce nouveau Pacte de l'audiovisuel entrera en vigueur en janvier prochain et s'appliquera jusqu'à fin 2027.
Par rapport au Pacte précédent, annoncé en 2020, le budget total est augmenté de 1,5 million de francs, a annoncé samedi la SSR. Cet accord de coproduction avec les producteurs de cinéma indépendant a été conclu peu avant l'ouverture du Festival de Locarno.
Budget étoffé
En étoffant son engagement, la SSR entend compenser le renchérissement et l'augmentation des coûts de production des films.
De même, le budget alloué au cinéma passera de 9 à 10 millions de francs. La SSR renforce également son soutien au secteur de l'animation en y consacrant non plus un, mais deux millions.
Droits d'utilisation redéfinis
Le nouvel accord redéfinit aussi les droits d'utilisation. Les producteurs auront la possibilité d'exploiter les fictions pendant 18 mois et les documentaires pendant 12 mois avant qu'ils ne soient accessibles sur les chaînes de la SSR.
En contrepartie, les films seront dans le même temps mis à disposition sur Play Suisse, la plateforme de streaming de la SSR. Pour les séries, les droits d'exploitation de la SSR sont étendus. La SSR détient désormais les droits pendant 18 mois. Comme auparavant, les séries (principalement des fictions, mais aussi des documentaires) sont disponibles exclusivement sur Play Suisse durant les six premiers mois, précise le communiqué.
L'accord régit également la collaboration avec les plateformes tierces, en lien notamment avec l'introduction de l'obligation d'investissement ("Lex Netflix") qui s'appliquera à compter du 1er janvier 2024.