"Avatar", c'est à la fois "L'Iliade" et "L'Odyssée", "Star Wars", "Danse avec les loups", "Jurassic Park" et les animés de Miyazaki. Il y a des méduses aériennes, des aliens bleus et des forêts luminescentes. L'intrigue tient à la fois de Roméo et Juliette et de Pocahontas et John Smith.
Au XXIIe siècle, Jake Sully, un militaire paraplégique, rejoint le programme scientifique Avatar dirigé par le Dr Grace Augustine. Sa mission: rejoindre la planète Pandora, à quatre années-lumières de la Terre.
Sur cette planète, un groupe industriel protégé par l'armée américaine a trouvé le filon: un minerai qui peut résoudre la crise énergétique terrienne. Pour l'obtenir, il faut négocier avec les habitants de Pandora, les Na'Vis: des créatures sveltes et félines, pacifistes mais aguerries au combat, vivant en harmonie avec la nature.
L'atmosphère de Pandora étant toxique pour l'homme, l'esprit de Jake est incarné dans le corps d'un Na'Vi. Via son avatar, notre héros rencontre la farouche Neytiri. Ils se plaisent.
Jake se retrouve alors partagé entre la découverte de cette civilisation extraterrestre et l'objectif de son expédition, rechercher des ressources naturelles pour le compte des humains. Son amour naissant pour Neytiri se heurte bien vite aux velléités colonisatrices de ses supérieurs.
En 1995, James Cameron rédige une première ébauche de scénario: huitante pages mettant en scène l'essentiel de son histoire. Le réalisateur est alors en plein dans "Titanic". En août 1996, il annonce qu'après avoir terminé "Titanic", il tournera "Avatar".
Mais très vite, il apparaît qu'enchaîner deux films aussi importants serait trop risqué et empêcherait le développement de la bonne technologie pour raconter avec toute la palette possible le monde qu'imagine James Cameron pour "Avatar". A ce stade, tout reste à faire: il faut développer une technologie spécifique, travailler la partie artistique et inventer le monde de Pandora.
"Quand nous avons voulu lancer la production du film à la fin des années 1990, nous avons compris que les limites technologiques à dépasser pour aboutir à un résultat satisfaisant étaient encore trop importantes. J'ai donc mis le projet de côté", explique James Cameron au magazine Télé'Obs.
Le réalisateur quitte alors Hollywood pour laisser son tempérament d'explorateur s'épanouir ailleurs et enchaîne les expéditions sous-marines dont il tire deux documentaires: "Les Fantômes du Titanic" et "Aliens of The Deep" pour lesquels il met au point la caméra 3D Fusion utilisée dans "Avatar".