"Bon Schuur Ticino", comédie déjantée où la Suisse devient monolingue, cartonne outre-Sarine
Et si la Suisse ne possédait plus qu'une seule langue nationale? Et si c'était le français qui était imposé à tout le monde? Dans le long métrage "Bon Schuur Ticino", un référendum fou plonge le pays dans l'état d'urgence et le français devient langue officielle.
Une décision qui ne plaît pas du tout à Walter Egli (Beat Schlatter), un Alémanique de 56 ans travaillant pour la police fédérale. Bien que celui-ci ne parle pratiquement pas le français, il est envoyé au Tessin avec un partenaire romand (incarné par l'humoriste Vincent Kucholl) pour découvrir un groupe de résistance tessinois qui lutte par tous les moyens contre la nouvelle loi.
Des chiffres aussi bons que "Platzspitzbaby"
Avec 22'000 spectateurs dans les salles alémaniques et tessinoises lors du week-end de sa sortie, "Bon Schuur Ticino" rejoint les scores de "Platzspitzbaby" du réalisateur fribourgeois Pierre Monnard. Ces chiffres de fréquentation sont "équivalents au meilleur démarrage du cinéma suisse depuis la pandémie", soit depuis janvier 2020 en Suisse alémanique, a indiqué il y a quelques jours le distributeur DCM Film Distibution dans un communiqué.
Si ces deux films helvétiques bénéficient d'un record de fréquentation, les thèmes abordés n'ont rien en commun. "Platzspitzbaby" raconte l'histoire d'une fillette et de sa mère toxicomane à Zurich, alors que "Bon Schuur Ticino" s'amuse du résultat cauchemardesque d'une votation fédérale pour les confédérés germanophones et tessinois. Une comédie qui oscille entre humour et autodérision.
Pour les spectateurs et spectatrices romands, il faudra patienter jusqu'en février 2024 pour le voir sous une autre appellation: "Ciao Ciao Bourbine".
Sujet radio: Anne Fournier
Adaptation web: Sarah Clément
"Bon Schuur Ticino", de Peter Luisi avec Beat Schlatter et Vincent Kucholl, dans les salles alémaniques et tessinoises. Sortie en Suisse romande le 14 février 2024.