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"Kina & Yuk: renards de la banquise", l'incroyable conte animalier de Guillaume Maidatchevsky

"Kina & Yuk: renards de la banquise" de Guillaume Maidatchevsky. [DR]
"Kina & Yuk: renards de la banquise" de Guillaume Maidatchevsky. - [DR]
"Kina & Yuk: renards de la banquise", le dernier film de Guillaume Maidatchevsky à qui l'on doit déjà "Aïlo: une odyssée en Laponie" et "Mon chat et moi, la grande aventure de Rroû", est un véritable conte animalier mais aussi une aventure pédagogique complète dans le Grand Nord.

Un renard à la dérive sur un morceau de banquise sauvé par un pêcheur, c'est l'histoire vraie qu'a découvert Guillaume Maidatchevsky un jour, dans un journal canadien. De ce fait divers, le réalisateur fait un conte animalier intitulé "Kina & Yuk: renards de la banquise", sorti dans les salles de cinéma le 27 décembre dernier.

Kina et Yuk, un couple de renards polaires prêt à fonder une famille, vivent paisiblement sur la banquise du Grand Nord américain. La température est anormalement douce et la nourriture de plus en plus rare, obligeant Yuk à s'aventurer toujours plus loin pour subvenir à leurs besoins.

Soudain, un craquement terrible causé par la fonte des glaces vient perturber cette nature majestueuse et séparer les deux renards, isolés chacun sur un bout de la banquise. Ils vont devoir braver tous les dangers et explorer de nouveaux territoires dans l'espoir de se retrouver à temps pour la naissance de leurs petits.

Un pari compliqué

L'appétence pour le monde animalier du réalisateur Guillaume Maidatchevsky n'est pas un secret. Formé d'abord comme biologiste, puis comme journaliste, le réalisateur aime mettre les animaux au coeur de ses films de fiction. Un pari pas si simple qui nécessite de beaucoup se documenter, comme le souligne le cinéaste dans l'émission Vertigo du 29 décembre: "Je passe beaucoup de temps à faire des recherches sur les comportements des animaux. Je ne m'intéresse pas forcément à l'espèce, mais aux individus. J'ai donc passé beaucoup de temps à étudier le comportement de Kina, de Yuk, pour vraiment comprendre leurs attitudes. Je travaille avec ça, avec leur palette de jeux".

Le réalisateur part d'un scénario de film classique, avec une narration précise. "Après, je me retrouve avec des animaux vivants. Je passe donc mon temps à refaire et défaire mon scénario pour aller dans leur direction. Je ne contrains jamais un animal, c'est la règle d'or. On s'adapte", souligne-t-il.

>> A écouter: l'interview du réalisateur Guillaume Maidatchevsky dans l'émission Vertigo du 29 décembre 2023 :

Le réalisateur français Guillaume Maidatchevsky le 11 mars 2019 à Paris. [AFP - JOEL SAGET]AFP - JOEL SAGET
L'invité: Guillaume Maidatchevsky, "Kina & Yuk: renards de la banquise" / Vertigo / 15 min. / le 29 décembre 2023

Un défi technique et humain

Le tournage s'est déroulé dans le Yukon, au nord-ouest du Canada, dans les mêmes lieux que les films "Croc-blanc" (1991) et "L'appel de la forêt" (2020). A cet endroit du globe, le thermomètre affiche parfois des températures frôlant les moins quarante, ce qui fait de ce film un défi à la fois technique et humain. "C'est dur effectivement. Moins quarante, vous mettez vos doigts dehors, ils gèlent en quelques minutes. C'est un défi physique, on l'a accepté. Défi technique aussi, les batteries de caméra qui durent normalement une heure ne durent que dix minutes", indique le réalisateur.

"Kina & Yuk: renards de la banquise" a été tourné dans un décor naturel aussi splendide que difficile. Et pour raconter cette merveilleuse histoire, Guillaume Maidatchevsky a choisi la voix de la comédienne Virginie Efira.

Propos recueillis par Pierre Philippe Cadert

Adaptation web: Lara Donnet

"Kina & Yuk: renards de la banquise" de Guillaume Maidatchevsky, avec Virginie Efira à la narration. A voir dans les salles romandes depuis le 27 décembre 2023.

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