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"Bob Marley: One Love", biopic d'une icône reggae qui n'évite pas tous les clichés

Avec Bob Marley, l'industrie hollywoodienne s'attaque à une icône de la musique du XXe siècle
Avec Bob Marley, l'industrie hollywoodienne s'attaque à une icône de la musique du XXe siècle / 19h30 / 2 min. / le 14 février 2024
Premier biopic consacré à l'icône du reggae, "Bob Marley: One Love" est sorti le 14 février. Très inégal, le film de Reinaldo Marcus Green se focalise sur la période 1976-78 du chanteur jamaïcain, entre une tentative d'assassinat, l'album mythique "Exodus" et la découverte de son cancer.

Après les projets avortés de Martin Scorsese et Oliver Stone, c'est le réalisateur américain Reinaldo Marcus Green ("La méthode Williams") qui signe finalement "Bob Marley: One Love", le premier film consacré à la vie du chanteur iconique sorti le 14 février. Une superstar de la musique partie de la sphère reggae pour s'inscrire dans la pop culture en dépit de sa disparition précoce en 1981 à 36 ans, des suites d'un cancer.

Caution de la famille Marley

Ziggy Marley (fils), Rita Marley (veuve) et Cedella Marley (fille) apparaissent au générique du long métrage en tant que producteurs, tout comme un certain Brad Pitt. Ziggy Marley a ainsi validé le choix de Kingsley Ben-Adir pour incarner son père. L'Anglais a déjà interprété Malcolm X ou Barack Obama, mais dans des films moins en vue que cette superproduction.

Validé par la famille Marley, le biopic, "One Love" - titre d'un de ses tubes - évite bon nombre de pièges de l'hagiographie. Un des grands moments du film est une explication de texte entre Rita et Bob, avec un chanteur remis à sa place.

>> A écouter aussi, un sujet du 12h30 sur l'héritage de Bob Marley : L'icône du reggae Bob Marley parle-t-elle encore aux jeunes?

Qualités et défauts du biopic

"One Love" n'est pas dénué de défauts - un peu long, pathos en flash-back, fin empruntée - mais se démarque par une fenêtre chronologique forte, la peinture du show-business et la crédibilité des séquences musicales sur lesquelles Kingsley Ben-Adir - qui a appris à chanter pour le film - mêle sa voix aux enregistrements de Bob Marley.

"Tout n'est pas à jeter dans ce film. Le fait de se focaliser sur une période clé de la vie et de l'oeuvre de Bob Marley avec quelques flashbacks est intéressant", relève le critique cinéma et séries de la RTS Philippe Congiusti dans le débat Vertigo du 14 février. Un avis que ne partage pas le journaliste Thomas Gerber: "Si j'apprécie beaucoup le principe que ce ne soit pas un énième biopic du berceau au tombeau, pourquoi nous alourdir le récit par ces flashbacks symboliques et oniriques incompréhensibles sur l'enfance de Bob Marley ou sur son début de carrière?"

Interrogé dans le 19h30 du 14 février, le chanteur reggae neuchâtelois Junior Tshaka estime pour sa part que le biopic "montre la réalité d'un Marley un peu plus dur, un peu plus combatif, un peu plus combattant, ainsi qu'une Jamaïque en crise où le reggae est né dans une sorte de souffrance".

olhor avec afp

"Bob Marley: One Love" de Reinaldo Marcus Green, avec Kingsley Ben-Adir, Lashana Lynch, Michael Gandolfini, James Norton. A voir dans les salles romandes depuis le 14 février 2024.

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