Le 55e Festival du film alpin des Diablerets met en valeur les films de réalisatrices

Avec un nombre record de "films de tous les horizons", plus de 70, le Festival international du film alpin des Diablerets (FIFAD) met en lumière "l'étonnante diversité du monde de la montagne", se réjouissaient les organisateurs mercredi dernier dans un communiqué.

Ces derniers soulignent également leur détermination à "mettre en valeur la production des femmes dans le cinéma de montagne". Un film sur dix est aujourd'hui réalisé par une femme, ce qui illustre un changement dans le monde traditionnellement masculin de la montagne.

Des révolutions techniques pour filmer l'alpinisme

La "colonne vertébrale" de la manifestation demeure les "films sur la montagne sous toutes ses formes, que ce soit l'alpinisme, le ski en pente raide, le paralpinisme ou toutes les activités qui ont besoin de verticalité pour que les aventuriers puissent exprimer leur talent et nous faire rêver", précisent-ils.

Invité de l'émission Vertigo du 1er août, Benoît Aymon, directeur artistique du festival, note deux révolutions dans le monde de l'alpinisme filmé: une révolution technique avec l'introduction des caméras GoPro, des drones et de l'intelligence artificielle, et une révolution des mentalités. Les jeunes alpinistes préfèrent désormais des moyens de transport écologiques comme le train, la marche ou le vélo plutôt que l'hélicoptère pour rejoindre les sommets, affirme-t-il.

Une quinzaine d'avant-premières

Parmi la quinzaine d'avant-premières, le public aura le choix entre un film consacré à la Jurassienne Katherine Choong, seule Suissesse capable de franchir le neuvième degré en escalade, un documentaire sur un couple de gypaètes barbus dans le Haut Val de Bagnes, une traversée à ski en autonomie au fin fond de l'Alaska ou encore un documentaire retraçant la quête des quatorze sommets de plus de 8000 mètres de la planète par la Franco-Canado-Suisse Sophie Lavaud.

Affichant sa volonté de constituer "le reflet de son époque", le festival présentera également "Deep Time" de l'explorateur franco-suisse Christian Clot. Celui-ci "s'est plongé avec une vingtaine de volontaires dans des conditions climatiques extrêmes pour étudier scientifiquement l'effet du réchauffement sur les humains".

L'humoriste Brigitte Rosset, le réalisateur Stéphan Chiesa et le photographe animalier Jérémie Villez comptent parmi les membres du jury. Le palmarès de la 55e édition du FIFAD sera annoncé le samedi 10 août à 18h30.

Plusieurs distinctions au programme

Le mérite alpin sera décerné cette année à Pierre-Antoine Hiroz, devenu à 19 ans le plus jeune guide de montagne de Suisse avant de se tourner vers la réalisation de films. Son travail lui a depuis valu de nombreux prix, comme celui du public remporté lors de l'édition 2022 du FIFAD. La cérémonie aura lieu le mercredi 7 août.

Autre pierre angulaire de la manifestation, le Prix du livre de montagne sera également remis le 7 août. L'Italien Matteo Porru y recevra le Grand prix pour son roman "La douleur fait naître l'hiver" (éd. Buchet-Chastel) tandis que le Français Mo Malø, -de son nom officiel Frédéric Mars-, se verra remettre le "Prix du livre de montagne, récit et témoignage" pour "La mélancolie de l'ours polaire" (éditions Paulsen).

Films sur des avalanches

Autres classiques du FIFAD, la journée des enfants, le bivouac au glaciers des Diablerets et "la librairie" mettant à l'honneur la littérature de montagne, sont à nouveau au programme de cette édition.

De nombreux films sont proposés en vidéo à la demande sur le site du festival. Certains sont libres d'accès, tandis que d'autres sont visibles en ligne jusqu'à la fin du festival moyennant l'achat d'un abonnement à cinquante francs.

mh avec ats

55e édition du Festival international du film alpin des Diablerets, du 3 au 10 août 2024