"Purple Rain", film culte sur une superstar

"Purple Rain", d’Albert Magnoli est un film sorti en 1984 qui est devenu culte, pas tant pour son histoire, somme toute assez plan-plan, ni pour ses interprètes pas très bons acteurs, mais pour sa musique. C’est ce film qui propulse Prince, un chanteur de 1 mètre 57, d’une énergie à couper le souffle, au déhanchement et à la voix fabuleuse, et qui fait connaître ses compositions à ceux qui les avaient pas encore entendues, à travers un autre média que les radios et les télévisions.

Produit par Robert Cavallo, manager de Prince, ainsi que par le chanteur en personne et par la Warner Bros, le film est destiné à un public restreint, amateur de films musicaux et de clips, particulièrement à la mode en ce début des années 80. Mais voyant le potentiel et surtout l’explosion de l'album homonyme dans les charts, le film racontant la vie romancée du chanteur est finalement diffusé dans 900 salles aux Etats-Unis avant de conquérir le monde.

Succès planétaire, la sortie du film est assortie d’un matraquage des titres de l’album "Purple Rain" sur toutes les radios, ainsi que d’une tournée Purple Rain Tour. Il n’en fallait pas plus pour que Prince devienne une superstar et l’un des chanteurs et compositeur afro-américain les plus connus.

Warner Bros / Collection ChristopheL

Prince, c'est Purple Rain, et Purple Rain, c'est PrinceCatherine Fattebert

>>La bande-annonce en VO du film:

Les producteurs pensent que c’est un petit film réservé aux amoureux du chanteur-compositeur. Et pourtant, lors de projections test, le public adore. La Warner commence à comprendre qu’ils ont entre les mains un OVNI musical qui peut toucher une très grande audience. Ils changent de stratégie et, au lieu, de programmer la sortie dans 200 salles, comme initialement prévu, ce sont 900 salles qui sont ciblées.

Le film sort le le 27 juillet 1984 et attire les foules. Le film devient numéro 1 en Amérique, tandis que l’album, numéro 1 également, le reste pendant 24 semaines. Très vite, le film détrône "Ghostbuster". En trois jours, il rembourse ce qu’il a coûté et, en deux mois, rapporte plus de 71 millions de dollars.

A la cérémonie des Oscars en janvier 1985, Prince trouve encore une autre consécration. Un Oscar de la meilleure musique de film pour Prince, mais également deux Grammy Awards, meilleure musique de film et meilleure performance rock.

Prince, dans le film, s'est arrogé le rôle du personnage principal. Il assiste au tournage de la moindre scène, fait et refait les prises sans répit jusqu'à l'épuisement.

Avec une candeur désarmante, il joue, il chante, il danse. D'une souplesse inouïe, il règle des ballets sur le fil, avec des accompagnateurs triés sur le volet, soignant les décors et les tenues avec un perfectionnisme maladif. Mais ses musiciens font tous comme lui.

Car se sont ses musiciens, tous des comédiens non professionnels, qui jouent leurs propres rôles dans "Purple Rain".

Morris Day, Apollonia Kotero et tous les autres ont besoin de se concentrer, d’opérer une transition entre leur vie de rockeur noctambules et le monde du cinéma qui s’effectue la journée.

"Audioguide" (Couleur 3) et "Travelling" (La 1ère) sont à retrouver sur RTSPlay.

"Purple Rain", ve 9 septembre à 20h30, cinéma Capitole, Lausanne

Cycle en hommage à Prince, Cinémathèque suisse. http://live.cinematheque.ch/