Avec The Beatles - Eight Days a Week", le réalisateur Ron Howard revient sur les années 1962-1966 de la carrière des Beatles. Les Four Fab passent plusieurs années dans une folie progressive. D’abord enchantés, puis étourdis et enfin carrément saoulés par une notoriété qui les dépasse eux, mais qui commence aussi à faire de l’ombre à leur créativité musicale.
La Beatlemania est un monstre qui harcèle sans relâche le groupe et dont il ne peut plus se défaire. Résultat: en 1966, les Beatles annoncent qu’ils se retirent du circuit live – et donc qu’ils ne se produiront plus en concert, afin de remettre la musique et cette créativité au centre de leur activité. Et ça marche, puisqu'en 1967 ils sortent "Sgt.Pepper's Lonely Hearts Club Band" qui est souvent cité parmi les meilleurs albums de tous les temps.
Des images d'archives inédites
Ron Howard s’est donné tous les moyens de montrer au public ce qu’un réel travail sur les archives signifiait. Dans "Eight Days A Week", il a pris le parti de mettre au second plan la narration, pour laisser la place aux témoignages des deux premiers intéressés – à savoir les deux Beatles survivants, mais aussi à quelques personnalités qui, lors de leur jeunesse, ont vu ces Beatles en live.
En plus des extraits d’interviews, de conférences de presse, des rushes de studios, ce documentaire propose un retour via des images d’archives, sur la carrière live du groupe. Pour arriver à ce résultat, l’équipe des producteurs et Ron Howard avaient lancé en 2014 un appel public pour demander aux fans des Beatles de leur remettre les photos ou films du groupe qu’ils avaient récoltés à l’époque.
Environ 2000 sources audio, visuelles et photographiques ont été ainsi récoltées. Restait à mettre ensemble les pièces de ce gigantesque puzzle, puis de les synchroniser avec un son parfaitement restauré. Et le résultat est magnifique.
Le travail acharné des Beatles
C'est grâce aussi au documentaire que l'on comprend pourquoi les Beatles a été le groupe le plus important au monde. Du travail acharné, une démocratie absolue au sein du groupe et un entourage de qualité. Les heures passées à jouer dans les clubs de Hambourg et dans leur fameux Cavern Club de Liverpool ont payé, puisqu'ils ont été capables de donner un concert exceptionnel devant 50'000 spectateurs, sans entendre une seule note de ce qu’ils étaient en train de jouer.
Vox, la célèbre marque, avait fabriqué exprès des amplis plus puissants pour eux, mais ça n’a pas suffi à couvrir les cris des fans, d’autant plus que le son était diffusé sur les hauts-parleurs du stade, avec les échos qui vont avec.
Ellen Ichters/aq
>>Ecoutez "Pl3in le poste", du lundi au vendredi, de 19h à 20h et sur RTSPlay