Oscars: pourquoi les jeux sont (presque) faits

Comme chaque année, le dernier week-end de février tiendra en haleine des millions de cinéphiles rivés à leur petit écran. Aux Etats-Unis, le palmarès ne laisse cependant plus beaucoup de place au suspense. Car il est rare que d’incroyables rebondissements se produisent lors des Oscars. D’abord parce que les Golden Globes et, dans leur foulée, les nombreux autres prix moins médiatisés ont déjà donné la tendance des votes finaux. Il y a donc un effet d’entonnoir qui, très souvent, se répercute sur le palmarès.

Les paris donnent le ton

Et puis, il y a ces sites de paris en ligne, illégaux en Suisse et en France, qui recueillent les mises des bookmakers. Cherchez "odds" (pour cote) et Oscars 2017 sur internet et vous tomberez sans doute sur un palmarès proche de celui qui sera dévoilé dimanche (voir encadré). Parce que, comme pour les sondages, les goûts de milliers de parieurs reflètent les goûts du public… et des membres de l’Académie des Oscars.

Si suspense il y a dimanche soir, il concerne plutôt le déroulé de la cérémonie, le brio des parties récréatives et, bien sûr, la teneur politique des discours des stars qui, depuis quelque temps, y vont toutes de leur petit laïus anti-Trump.

Les César plus ouverts

Aux César, en revanche, rien n’est joué. Pas de prix en cascade qui donnent des indices, peu de lobbying de la part des distributeurs et des enjeux financiers moins grands font que la cérémonie française réserve souvent son lot de surprises. Cette année, "Elle" de Paul Verhoeven et "Franz" de François Ozon sont nommés dans de nombreuses catégories, mais on se gardera bien de parier sur l’un ou l’autre. L’an dernier, personne n’avait vu venir le discret "Fatima" de Philippe Faucon, alors que "Mustang" et "Marguerite" étaient donnés favoris.

Raphaële Bouchet/mh