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BD et cinéma, un mariage pas toujours heureux

La BD attire de plus en plus le cinéma, un mariage pas si heureux
La BD attire de plus en plus le cinéma, un mariage pas si heureux / 19h30 / 2 min. / le 29 mars 2017
Les adaptations de bandes dessinées au cinéma se multiplient. Pourtant, le succès n'est pas toujours au rendez-vous.

Hier sortait "Ghost in the Shell" de Rupert Sanders dans les salles romandes, l'adaptation cinématographique d'un manga de science-fiction en trois volumes, déjà décliné en dessins animés, séries télé et jeux vidéo.

Si les adaptations cinématographiques de bandes dessinées ont toujours existé, les exemples se multiplient.

Des navets

La BD, source inépuisable d'histoires, prend toute sa dimension narrative grâce à la technologie et aux images de synthèses qui permettent aujourd'hui de faire de vrais miracles au niveau des effets spéciaux. Malgré cela, le résultat n'est pas toujours au rendez-vous.

Je pense que c'est un faux-ami la bande dessinée et le cinéma. [...] Ce sont deux langages différents très difficiles à traduire.

Antoine Duplan, journaliste "Le Temps"

Si les Marvel (Spider-Man, X-Men, Quatre Fantastiques, Hulk, Captain America, Iron Man...) font généralement de bons films parce que les scénarios originels sont redoutables, les adaptations des albums issus du patrimoine franco-belge, telles qu'"Astérix et Obélix", "Lucky Luck" ou encore "Boule et Bill", sont souvent très décevants.

Du génie

Le réalisateur français Bertrand Tavernier a, lui, réussi avec brio à adapter à l'écran la bande dessinée "Quai d'Orsay", une BD autobiographique de Christophe Blain et Abel Lanzac qui raconte deux ans de la vie du chargé de communication du ministre des Affaires étrangères.

Je n'ai pas essayé de copier les cadrages, j'ai essayé de trouver des équivalences aux gags.

Bertrand Tavernier, réalisateur

Bertrand Tavernier a réussi là où beaucoup ont échoué, en faisant d'une bande dessinée une comédie intelligente.

Julie Evard/ld

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