Le cinéma français se met à la bande dessinée
"Boule et Bill 2" est sorti le 12 avril dernier. En juillet, Luc Besson lancera "Valérian", sa superproduction internationale. "Le petit Spirou" sortira en septembre et en 2018, ce sera au tour des "Aventures de Spirou et Fantasio".
Aux États-Unis, le cinéma puise depuis longtemps dans la bande dessinée. Le premier "Superman" date de 1978, Robert Altman a imaginé Popeye sous les traits de Robin Williams en 1980, la même année est sorti le fameux "Flash Gordon". Et depuis le "Batman" de Tim Burton en 1989, ce sont les superhéros qui ont conquis les supers productions hollywoodiennes.
Les raisons de l'engouement
En France, il a fallu un peu plus de temps pour que le 7e et le 9e art s'allient durablement. La tendance est aujourd'hui établie. "Largo Winch", "L'élève Ducobu", "Lucky Luck" et bien d'autres héros de bandes dessinées ont été portés à l'écran. Pourquoi une telle explosion des adaptations de BD au cinéma? D'abord, parce que les progrès technologiques permettent désormais presque tout, mais aussi parce que les décideurs d'aujourd'hui sont ceux qui ont grandi avec ces héros de bandes dessinées.
Il y a 30 ans ou 40 ans, la bande dessinée était une lecture réservée aux enfants. Aujourd'hui, tous les décideurs, ce sont les enfants d'il y a 30 ou 40 ans. Ils ont tous une culture de la bande dessinée.
Une culture sans frontières
L'industrie du cinéma s'est penchée sur la bande dessinée au Japon et aux États-Unis depuis de nombreuses années. En France, il a fallu plus longtemps. La BD est en effet longtemps restée cantonnée à un lectorat populaire, la faute à une espèce de snobisme à l'égard de la bande dessinée qui s'est petit à petit estompée.
La bande dessinée française a désormais trouvé sa place au cinéma. Avec la sortie très attendue de l'adaptation de "Valérian" par Luc Besson, il est probable qu'à l'avenir les producteurs hollywoodiens se penchent de plus près sur la bande dessinée franco-belge.
Rafael Wolf/ld