Les enfants sont gravement malades. Le documentaire retrace leur combat contre la maladie mais surtout leur combat pour la vie. Il s'agit de la première expérience d'Anne-Dauphine Julliand en tant que réalisatrice, qui a été elle-même confrontée à la maladie et à la mort de ses deux enfants. Un deuil dont elle a parlé dans un livre, "Deux petits pas sur le sable mouillé".
Filmé à hauteur d’enfants, sans voix off mais avec pudeur et délicatesse, "Et les Mistrals gagnants" est un film qui entraîne le spectateur dans le monde d’Ambre, de Camille, de Charles, d’Imad et de Tugdual, cinq enfants âgés de 5 à 9 ans, qui vivent parfois depuis longtemps avec une maladie douloureuse, handicapante ou mortelle. Mais cinq enfants, surtout, qui nous rappellent que la mort fait partie de la vie. Que c'est "normal". Et qu'il faut vivre chaque instant, pleinement. Parce que si on ne peut pas rajouter des jours à la vie, on peut rajouter de la vie dans les jours.
Comme Camille, Charles, Imad, Tugdual et Ambre dans la vie, on passe du rire aux larmes en visionnant le documentaire. Parce que malgré la rudesse de son sujet, "Et les Mistrals gagnants" est un film solaire. Un film qui n’oublie pas la maladie mais qui surtout célèbre la vie. Une vraie leçon que l’on reçoit comme une claque.
Julie Evard/hof
"Et les Mistrals gagnants sort sur les écrans romands le 3 mai 2017.