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Avec Happy End, Michael Haneke se répète et s'enlise

Scène du film "Happy End" de Michael Haneke, en compétition à Cannes. [Festival de Cannes]
Happy End. De Michael Haneke / RTSCulture / 1 min. / le 22 mai 2017
Le cinéaste autrichien Michael Haneke, deux fois palmé d’or pour "Le Ruban blanc" et "Amour" présentait son nouveau film, "Happy End". Isabelle Huppert joue une nouvelle fois la fille de Jean-Louis Trintignant. Le film divise.

C'est l'un des films évènement de cette 70e édition du Festival de Cannes. Le cinéaste autrichien Michael Haneke, deux fois palmé d’or, présentait lundi son nouveau film "Happy End", dans lequel Isabelle Huppert joue une nouvelle fois la fille de Jean-Louis Trintignant. Mais le film divise.

Tout commence avec une fillette qui a empoisonné son hamster avant d’empoisonner sa propre mère. Nous sommes chez des grands bourgeois de Calais, où tout le monde est cruel, suicidaire, pervers. Chez Haneke, on ne rigole pas. La chair est froide et la vie horrible. Dans le très mal nommé "Happy End" tout s’enchaîne sans musique, selon une logique implacable et démonstrative. Haneke veut que le public soit mal à l’aise, il aime qu’on ait la trouille, qu’on soit choqué et surtout qu’on se sente coupable.

Côté mise en scène, rien de neuf. Le cinéaste ne donne pas seulement une suite à "Amour", il orchestre un beau medley de tous ses films, et ressort le même discours déprimé et cinglant qu’il assène depuis trente ans.

Son système s’épuise et tourne à vide. Espérons qu’au moment du vote, le jury pensera, lui aussi, que Haneke au palmarès, ça suffit. 

Raphaële Bouchet/mcc

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