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Le prix du meilleur documentaire remis à Agnès Varda et JR à Cannes

L'artiste français JR et la réalisatrice Agnès Varda posent à leur arrivée à Cannes le 19 mai 2017. [AFP - Valery HACHE]
L'artiste français JR et la réalisatrice Agnès Varda posent à leur arrivée à Cannes le 19 mai 2017. - [AFP - Valery HACHE]
"Visages, villages", tribulation poétique sur les routes de France de la réalisatrice Agnès Varda et de l'artiste JR, a remporté samedi l'Oeil d'or du meilleur documentaire au Festival de Cannes, à la veille du palmarès.

"Le jury a été (...) touché au coeur par ce film qui conte la considération de l'Autre à travers l'art", a affirmé sa présidente, l'actrice française Sandrine Bonnaire.

Dans ce documentaire présenté hors compétition, le tandem sillonne les routes de France à bord d'un camion photographique, allant à la rencontre d'habitants de villages délaissés.

Mention spéciale à "Makala"

Au fil de leurs déambulations, le film progresse au gré des souvenirs d'Agnès Varda, qui se rend par exemple sur la tombe du photographe Henri Cartier-Bresson, et va aussi frapper à la porte du cinéaste Jean-Luc Godard en Suisse.

Le jury a également décerné une mention spéciale à "Makala" du Français Emmanuel Gras, déjà récompensé du Grand Prix de la Semaine de la Critique.

Dans son deuxième long-métrage, le réalisateur filme un travailleur congolais, poussant son vélo vers Kinshasa pour y vendre du charbon ("makala" en swahili). Un récit sec, sans voix off, privilégiant le travail sur la lumière et le son.

afp/ptur

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Une édition riche en documentaires

Cette 70e édition cannoise a été riche en documentaires, avec la présentation, toutes sections confondues, de "12 jours" de Raymond Depardon sur l'internement d'office, "Napalm" de Claude Lanzmann, sur une passion amoureuse en Corée du Nord en 1958, et "Le Vénérable W" de Barbet Schroeder sur un influent moine bouddhiste birman qui prêche la haine.

Al Gore est revenu en héros du climat à Cannes avec la suite à "Une vérité qui dérange". Dans "Promised Land", Eugene Jarecki a tenté d'expliquer les raisons "de la mort du rêve américain".

Du côté des nouveaux venus: "Nothingwood", de la Française Sonia Krolund, a emballé la critique avec son portrait d'un réalisateur star de films de série Z en Afghanistan, et l'actrice britannique Vanessa Redgrave a fait ses débuts derrière la caméra avec "Sea sorrow", qui dénonce le sort fait aux migrants.