Célèbre pour ses trois grands voyages, au Kirghizistan, en Chine et en Afghanistan, à une époque où franchir les frontières relevait de l'exploit, Ella Maillart fait partie des plus grandes aventurières du XXe siècle.
"C'était une avant-gardiste en tous points de vue. Son parcours et sa réflexion peuvent aider les jeunes générations à trouver un sens au monde actuel et à leur propre vie", estime Raphaël Blanc, réalisateur du documentaire "Les voyages extraordinaires d'Ella Maillart", coproduit par la RTS.
Le film du réalisateur valaisan remet donc au goût du jour cette femme féministe avant l'heure, d'une indépendance farouche et dont les voyages ont donné lieu à des livres célèbres: "Des Monts célestes aux sables rouges" (1934), "Oasis interdites" (1937) et "La Voie cruelle" (1947).
Des images d'aujourd'hui
Pour actualiser le propos et éviter de faire un film d'archives soporifique, Raphaël Blanc s'appuie sur des images actuelles, tournées au Kirghizistan, avec l'aide notamment d'un drone, et sur une musique originale toute en légèreté et aux sonorités orientales.
De superbes plans panoramiques (et en couleur) rythment ainsi le récit fait par Ella Maillart elle-même et ponctué par 200 photos noir et blanc qu'elle a prises au cours de ses aventures. Le tout est porté par la narration de l'ex-conservateur du Musée de l'Elysée, à Lausanne, Daniel Girardin.
Pour compléter le portrait, Raphaël Blanc fait appel à Bertil Galland, qui a édité les livres d'Ella Maillart, ainsi qu'à la libraire et voyageuse, Catherine Domain. Tous deux livrent leurs souvenirs d'Ella Maillart: une battante pleine d'humour, à la réflexion profonde sur elle-même, sur le monde et sur le sens de la vie.