Le douzième long métrage d'Emir Kusturica raconte un amour impossible sur fond de guerre des Balkans, dans lequel le cinéaste serbe partage l’affiche avec la comédienne italienne Monica Bellucci.
"Ce film ne considère pas uniquement les causes de la guerre, ni seulement ses conséquences. Il crée un contexte naturel pour que l'amour dépasse ce besoin constant de suivre le triangle 'capital, profit, guerre'", affirme-t-il à la RTS (voir la vidéo ci-dessus). Pour le réalisateur, si le monde parvient un jour à "sortir de ce triangle, il s'en portera mieux".
Notre pulsion auto-destructrice est si forte que nous ne sommes pas loin d'un acte de destruction finale
Mais pour l'heure, Emir Kusturica se désole que l'humanité ne croie en plus rien: "Notre pulsion auto-destructrice est si forte que nous ne sommes pas loin, je crois, d'un acte de destruction finale de tout ce que nous connaissons".
"Une fuite de la douleur"
Monica Bellucci, qui se réjouit qu'Emir Kusturica "ait écrit un rôle féminin si beau et si profond" entrevoit "comme une fuite de la douleur" dans le dernier scénario du cinéaste serbe. Une magie en guise de résistance à la pulsion auto-destructrice des hommes.
Ces deux êtres, qui n'attendent plus rien de la vie, se rencontrent et quelque chose de magique arrive
"Le film parle justement de deux personnes qui se rencontrent, qui ne sont plus si jeunes, qui ont passé à travers tellement d'histoires tristes. Et ces deux êtres, qui n'attendent plus rien de la vie se rencontrent et quelque chose de magique arrive", raconte la comédienne italienne.
kg