Le premier long métrage du réalisateur germano-iranien Ali Soozandeh narre le combat de trois femmes et d'un jeune musicien pour s'émanciper des tabous de la société iranienne au coeur de la mégalopole schizophrène qu'est Téhéran, où sexe, drogue, corruption et interdits religieux coexistent.
"Téhéran Tabou" voit Ali Soozandeh dénoncer habilement les interdits hypocrites de son pays. A l'instar de ce qu'avaient réussi Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud dans "Persepolis" (2007).
> A voir, interview du réalisateur Ali Soozandeh au Festival du film d'animation d'Annecy en juin 2017 sur sa relation avec l'Iran
Le film a été réalisée en "rotoscopie", technique consistant à filmer les comédiens en prises de vues réelles (sur fond vert) puis de les redessiner image par image pour en faire des personnages animés réalistes. A l'image d'une des références du genre, "Valse avec Bachir" (2008) d'Ari Folman.
> A voir, interview du réalisateur Ali Soozandeh au Festival du film d'animation d'Annecy en juin 2017 à propos du procédé de la "rotoscopie"
"Téhéran Tabou" vient par ailleurs de faire partie de la compétition internationale de longs métrages du Geneva International Film Festival (GIFF) qui s'est tenu jusqu'au 11 novembre.
Olivier Horner
"Téhéran Tabou", un film à voir dès le 15 novembre 2017 sur les écrans romands.