Lorsque "Grease" sort en 1978, le succès est immense. La musique passe sur toutes les stations de radio, la mode des chaussettes roses de Travolta et le pantalon corsaire moulant d'Olivia Newton-John sont copiés. On fredonne les chansons, on esquisse les pas de danse du film.
Cette comédie musicale de Jim Jacobs et Warren Casey jouée à Broadway dès 1972 trouve son écho sur grand écran. 160 millions de dollars de recettes aux États-Unis, plus de 400 millions dans le monde, c'est plus que "La Fièvre du samedi soir".
"Grease" raconte de façon romantique le vécu quotidien de ces enfants terribles de la fin des années 50, leurs amours, leurs haines, leurs joies et leurs peines.
A Rydell High, en 1958, c'est la rentrée des classes. Danny Zuko et Sandy Olson ont fricoté tout l'été, et se trouvent dépourvus au moment des adieux. Sandy doit repartir en Australie. Hasard ou coïncidences, elle ne part plus et se retrouve, sans le savoir, dans la même école que Danny.
Lui est le leader des T-Birds, un clan à mi-chemin entre les blousons noirs des sixties et les punks des seventies. Elle est blonde, belle, pure, gentille, et est acceptée et enrôlée au sein des Pink Ladies, pendant féminin au groupe de garçons. Les Pink Ladies sont menées par Betty Rizzo qui est secrètement amoureuse de Danny.
Se retrouvant, les deux amoureux ne savent pas comment exprimer leurs sentiments. Danny Zuko est un collégien qui camoufle son cœur sous son blouson de cuir noir. Ce rocker est un romantique. Devant les copains, il joue au macho risquant de perdre la fille de ses rêves.
Mais il a d'autres choses à penser: la rivalité entre les T-Birds et le gang des Scorpions. Tout se terminera par une course de voitures. Danny et Sandy pourront alors s'aimer en toute liberté.
En recréant le climat des années d'après-guerre, les auteurs de "Grease" rappellent l'époque des rebelles sans cause et la rage de vivre du rock. L'explosion de la violence contenue dans le rythme, indissociable d'une forme de libération sexuelle, qui coïncide avec les premiers déhanchements d'un Elvis Presley provoquant. Les petits blancs américains s'encanaillent.
Le film est sans surprises et il a tout pour toucher le cœur des Américains qui ont, en 1978, entre 40 et 50 ans ou alors les plus jeunes qui peuvent s'identifier aux problématiques amoureuses.