La première saison, qui couvrait le procès d'O.J. Simpson, était très réussie. Elle avait d'ailleurs raflé moult récompenses, dont 5 Emmy Awards. Le casting, composé de John Travolta, de Sarah Paulson et de Cuba Gooding Junior, était impeccable, et l'histoire passionnante.
"American Crime Story" est une franchise qui a le vent en poupe, puisque la 3e et la 4e saison - sur l'ouragan Katrina et l'affaire Monica Lewinsky - sont déjà en développement sur FX.
La 2e saison couvre l'assassinat de Gianni Versace
Le matin du 15 juillet 1997, le célèbre couturier italien se lève, enfile un peignoir en satin, traverse son immense villa de Miami, prend son petit déjeuner au bord de la piscine, s'habille légèrement, sort acheter des journaux au kiosque du coin, revient à la maison, et se fait abattre de deux coups de pistolet devant l'entrée. Les badauds ne tardent pas à s'agglutiner devant la villa, et le tireur s'enfuit avant l'arrivée de la police.
La police va se retrouver un peu perdue au départ, et surtout, peu compréhensive face au chagrin du compagnon de Versace, Antonio D'Amico. On est en 1997, et l'homophobie est très présente chez la police. En tout cas, c'est qu'on cherche à nous montrer...
Du fait divers à l'étude psychologique
L'enquête de la police et la chasse à l'homme ne représentent qu'une mince partie de l'affaire. Les scénaristes s'intéressent également à la psychologie du tueur. Au pourquoi du comment. Pourquoi ce jeune homme, qui avait rencontré Gianni Versace 7 ans auparavant, l'a abattu froidement un matin d'été?
Pour tenter de le comprendre, la série va faire de nombreux allers-retours dans le passé. Afin de mieux connaître Andrew Cunanan. Un personnage complexe, complètement mytho, qui n'accepte pas son homosexualité, et qui est obsédé par l'apparence. La série part d'un fait divers et le transforme presque en étude psychologique. Avec la prestation de Darren Criss – qui campe le tueur – et le soin porté à la mise en scène, on est rapidement entraîné dans l'histoire.
Penelope Cruz et son accent chuintant
Comme toutes les productions du duo, la réalisation et la narration sont très soignées. L'univers bling bling du couturier et l'ambiance des soirées des années 90, notamment grâce à la bande-son, sont bien rendues.
Pour l'heure, seule ombre au tableau: quelques réserves sur le casting. Pourquoi engager des acteurs hispaniques pour jouer des Italiens? Penelope Cruz en Donatella Versace nous offre une prestation solide mais l’accent italien qu’elle donne à son personnage est parfois dérangeant..
Crystel Di Marzo/ld