"Troy: Fall of a City" commence lorsque le roi troyen Priam et son épouse Hécube abandonnent leur nouveau-né parce qu'un présage annonce qu'il causera la destruction de Troie. Recueilli par un berger, l'enfant est appelé Pâris. Il grandit parmi les moutons. Tout se passe pour le mieux jusqu'à ce que les Dieux lui demandent de faire un choix crucial.
Les Dieux déposent une pomme d'or dans les mains de Pâris, pomme qu'il va devoir remettre à la plus belle des déesses de l'Olympe. C'est la fameuse pomme de discorde. Devant lui, il y a Athéna, Héra et Aphrodite. Les trois déesses lui promettent monts et merveilles s'il les choisit, mais l'offre d'Aphrodite est la plus séduisante: il pourra être aimé de la plus belle femme du monde. Pâris donne donc la pomme d'or à la déesse de l'Amour et retourne à ses moutons.
Par la suite, Pâris se fait remarquer en participant à des jeux organisés par le roi Priam. Sa réelle identité est révélée: il n'est pas un berger, mais un prince troyen. En tant que prince, sa première mission consiste à rendre visite au roi de Sparte, Ménélas. C'est l'époux d'Hélène... la plus belle femme du monde, que Pâris va voler au roi! C'est ainsi que la guerre de Troie éclate, et que l'intrigue de la série se met en place.
Une réalisation sans panache
L'histoire semble fidèle aux récits d'Homère, mais si la trame est à peu près respectée, les scénaristes ont pris des libertés qui choquent bon nombre de puristes: ils ont fait ce qu'on appelle en anglais du blackwashing, du "trop politiquement correct" en choisissant des acteurs noirs pour interpréter les personnages de Zeus et d'Achille. Des protagonistes qui ne sont pas noirs dans la version d'origine. Le but de ce choix est certainement de moderniser le récit, mais cela ne passe pas bien auprès du public et n'apporte rien de plus au matériau de base.
En réalité, l'apparence des acteurs importe peu, si l'histoire, la mise en scène et le jeu sont convaincants. Malheureusement, dans "Troy: Fall of a City" la mise en scène et le jeu ne se révèlent pas entièrement satisfaisants. La réalisation manque de panache, on est loin de la production "Game of Thrones" sur laquelle lorgne la série anglaise. Quant au casting, entre la platitude de Bella Dayne qui campe Hélène et l'allure de hipster étudiée de Louis Hunter qui joue Pâris, il apparait bien faiblard.
En conclusion, celles et ceux qui connaissent l'histoire de l'Iliade sur le bout des doigts feraient mieux de passer leur chemin. Sinon, ils risquent de tomber dans les bras de Morphée.
Crystel Di Marzo/ld