"The Terror", la série horrifique de Ridley Scott

"The Terror" est basée sur le roman d'épouvante de Dan Simmons, qui lui-même est vaguement inspiré d'un fait réel: l'expédition maritime de la Royal Navy en 1845. Elle devait réussir la première traversée du passage du Nord-Ouest vers l'Arctique, mais les 2 navires britanniques ont disparu dans les glaces, sans laisser de traces.

A partir de cet événement, Dan Simmons a imaginé une histoire effrayante, aux limites du paranormal, qui est bien évidemment totalement romancée.

La première peur vient de l'Arctique

Des étendues de glaces et de neige à perte de vue, du blanc aveuglant, angoissant, et surtout un froid permanent pour les membres de l'équipage des deux navires: l'Erebus et le Terror. Il ne leur faut pas longtemps pour se retrouver piégé par la glace. Pendant des mois, les hommes devront vivre entre eux et se supporter.

S'ils restent bloqués trop longtemps, les vivres viendront à manquer. L'atmosphère se fait de plus en plus lourde. On ressent l'isolement de ces hommes, en même temps qu'on apprend à connaître les nombreux personnages.

Le capitaine, campé par l'excellent Ciaran Hinds – Jules César dans la série "Rome" – ne pense qu'à son ego et ne prend pas les bonnes décisions. Son second, interprété par Jarred Harris – le roi George VI dans la série "The Crown" – est plus qualifié et beaucoup plus humain dans sa manière de penser. Malheureusement, il sera peu écouté.

La deuxième peur est mystérieuse

La pire crainte ne viendra pas de l'intérieur. Elle surgira de l'extérieur, sous la forme d'une créature ultra violente, capable de vider un homme de son sang en quelques instants. Au départ, les navigateurs pensent qu'il s'agit d'un ours, mais au regard de ses empreintes, il semble que ce soit quelque chose de bien plus mystérieux.

La mise en place faussement lente rappelle le climat pesant du film "Alien". L'ambiance fait aussi penser à "The Thing" de John Carpenter, du moins dans les 2 premiers épisodes.

"The Terror" et son enfer glacé réussissent à nous happer rapidement. Grâce à la réalisation très cinématographique, qui offre également de nombreux flash-back servant à présenter les personnages principaux, et au décor à couper le souffle, rarement vu à la télévision.

Crystel di Marzo/ld