Modifié

Christopher Walken: "Le film 'Voyage au bout de l'enfer' a changé ma vie"

L'acteur américain Christopher Walken. [EPA/Keystone - Sussana Saez]
Cinéma: Rencontre avec Christopher Walken / Vertigo / 11 min. / le 11 avril 2018
Interviewé par la RTS lors des Rencontres 7e art qui se sont déroulées en mars à Lausanne, l'acteur américain Christopher Walken est revenu sur quelques moments forts de son immense carrière.

L'acteur américain Christopher Walken, âgé de 75 ans, incarne à lui seul quelques-uns des plus grands moments du cinéma américain.

A titre d'exemple figure la scène de roulette russe dans "Voyage au bout de l'enfer" dans lequel il incarne Nick, un jeune psychologiquement traumatisé par la guerre du Vietnam. Une interprétation récompensée en 1978 par l'Oscar du meilleur second rôle.

Des débuts au théâtre

D'abord acteur de théâtre dans des comédies musicales à Broadway, Christopher Walken fait ses premiers pas au cinéma en 1971 avec un petit rôle dans "Le dossier Anderson" de Sydney Lumet.

Quand j'ai recommencé à tourner, le métier d'acteur de cinéma m'apparaissait comme quelque chose d'accidentel

Christopher Walken, acteur

Malgré ce premier essai, l'acteur continue surtout de fouler les scènes de théâtre. Ce n'est qu'en 1977 qu'il se fait connaître du public grâce à son rôle dans "Annie Hall" de Woody Allen. Puis c'est la consécration en 1978 avec "Voyage au bout de l'enfer" de Michael Cimino. "Ce film a totalement changé ma vie. C'est à partir de là que j'ai commencé à recevoir des scénarios et à être mieux payé", confie l'acteur au micro de la RTS.

L'acteur accepte alors toutes les propositions qu'on lui fait, parfois sans lire le scénario. "J'ai tourné dans des films que les gens n'ont pas vus et que je n'ai moi-même jamais vus", avoue-t-il.

Il brille pourtant en 1983 dans le rôle principal de "Dead Zone", un film de David Cronenberg adapté d'un roman de Stephen King, ou lorsqu'il interprète en 1990 un baron de la drogue dans "The King of New York" d'Abel Ferrara, un réalisateur avec qui il a tourné à plusieurs reprises et qu'il affectionne tout particulièrement.

Surtout des rôles de méchants

Christopher Walken dans le rôle de Max Schreck dans "Batman: Le défi" film de Tim Burton sorti en 1992. [Collection ChristopheL/AFP]
Christopher Walken dans le rôle de Max Schreck dans "Batman: Le défi" film de Tim Burton sorti en 1992. [Collection ChristopheL/AFP]

Christopher Walken a souvent joué des rôles de méchants comme celui de Max Zorin, ennemi de James Bond dans "Dangereusement vôtre" en 1985 ou celui de Max Schreck dans "Batman: Le défi" en 1992.

Pour l'acteur américain, de nombreuses carrières se bâtissent sur un seul registre à Hollywood, que ce soit dans des rôles de comiques, d'amants, de héros ou de méchants. Un phénomène qui s'explique, selon lui, par le fait que les films coûtent chers et que les producteurs qui voient un acteur être bon dans un registre ont tendance à lui proposer le même type de rôles afin de minimiser les risques d'échecs commerciaux.

Retour aux sources grâce à la comédie

Pourtant, depuis les années 2000, Christopher Walken joue dans des comédies. Un changement certainement lié à son passage dans le Saturday Night Live. Il a en effet participé à la fameuse émission satirique de télévision à de nombreuses reprises. L'occasion de mettre en avant d'autres facettes, comme ses talents pour la parodie, la danse ou encore le chant.

"Avec mon passage dans Saturday Night Live, un public beaucoup plus large que celui qui me connaissait comme acteur de cinéma m'a découvert. Et c'est à partir de là que l'on m'a proposé des rôles dans des comédies". Une sorte de retour aux sources pour cet acteur qui a fait ses débuts dans des comédies musicales.

Propos recueillis par Rafael Wolf

Adapation web: Andréanne Quartier-la-Tente

Publié Modifié