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"Sweetbitter", mini-série qui manque de pep

La loi des séries - Sweetbitter
La loi des séries - Sweetbitter / Réveil à 3 / 1 min. / le 22 mai 2018
Série de 30 minutes, "Sweetbitter" est basée sur le livre autobiographique de Stephanie Danler. Comme cette dernière, Tess dans la série quitte sa campagne natale pour tenter sa chance à New York.

Tess est une jeune femme de 22 ans qui étouffe dans sa vie et qui veut voir le monde. En l'occurrence, l'effervescence de la grande ville.

Tess est mignonne, un peu naïve sinon ce ne serait pas drôle, mais pleine de bonnes intentions. On la voit se présenter dans moult bars et restaurants pour proposer ses services, malheureusement elle manque cruellement d'expérience.

Un monde nouveau

Elle finit pas se faire embaucher, à l’essai, dans un resto classe, où le client est tellement roi qu'on l'appelle "invité" et non client. Tess va devoir se familiariser avec ce nouvel environnement – apprendre à connaître les vins, la cuisine fine et l'art du service.

En parallèle, elle va également découvrir la "night life" new-yorkaise en compagnie de ses collègues festifs: la drogue, l'alcool, le sexe... Tess va se transformer au fil du temps et gentiment perdre sa candeur.

"Sweetbitter" est ce qu'on appelle un récit initiatique, "coming of age" en anglais: le héros évolue, mûrit et apprend à se connaître au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire.

L'histoire de la série est adaptée de la vraie vie de Stephanie Danler. L'auteure du bouquin a travaillé à l'Union Square Café, un restaurant réputé de New York qui sert d'exemple à celui de la série. Mais malgré sa base autobiographique, "Sweetbitter" peine à nous passionner.

Une série qui manque d'éclat

Pourtant on y croise de bons acteurs, pour la plupart aperçus dans d’excellentes fictions, comme Ella Purnell, qu'on a connue petite dans le film "Never Let Me Go" ou Caitlin Fitzgerald, qui campait le rôle de Libby dans la série "Masters of Sex".

La mise en scène est honnête, les situations semblent réalistes, mais les personnages ne sont hélas pas très intéressants. Même l'héroïne. Du coup, les dialogues sonnent creux. Le propos est trop léger et le ton beaucoup trop plat. Ce n’est ni dramatique, ni choquant, ni marrant.

Plat tiède et fadasse

Et avec une trame aussi familière - le récit initiatique, ce n’est pas vraiment nouveau - il faut proposer quelque chose qui soit frais et original. Surtout si l'on s'adresse à un public de vingtenaires!

Au final, "Sweetbitter" n'est ni doux ni amer, mais tiède et fade.

Crystel Di Marzo/mh

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