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"J'attends de voir une affaire Weinstein sortir en Europe"

L'invité-e de Romain Clivaz (vidéo) - Noémie Schmidt, actrice
L'invitée de Romain Clivaz (vidéo) - Noémie Schmidt, actrice / La Matinale / 10 min. / le 7 septembre 2018
L'actrice valaisanne Noémie Schmidt réagit, sur les ondes de la RTS, aux affaires d'abus sexuels dans le milieu du cinéma et dit observer un certain retard du phénomène #MeToo en Europe.

Depuis l'affaire Weinstein révélée en 2017, les scandales d'abus sexuels et de viols se multiplient dans l'industrie du cinéma. Un phénomène qui touche surtout les Etats-Unis, mais qui est aussi apparu en France.

Actrice à Paris, Noémie Schmidt ne se dit pas surprise: "Je sais ce qu'est le cinéma et ce qui s'y passe. Le problème c'est que tout le monde le sait et personne ne dit rien", explique-t-elle vendredi sur RTS La Première.

Le milieu du cinéma en Europe est encore trop discret sur ces abus, estime encore la comédienne. "On me parle souvent de l'affaire Weinstein et j'attends qu'elle arrive en Europe. On a un vrai souci ici... On préfère parler de 'liberté d'importuner' ou de 'personnages rabelaisiens' plutôt que de violeurs."

>> Lire : Tribune cosignée par Catherine Deneuve pour la "liberté d'importuner"

Une bande-annonce qui cartonne

La Sédunoise vient de terminer "Paris est une fête", un film indépendant d'Elisabeth Vogler. "Il a été terminé il y a deux semaines, mais on ne sait pas encore quand il sera projeté dans les salles. C'est un véritable parcours du combattant de faire des films sans argent, ni producteur. Donc pour la distribution, on a encore quelques détails à régler."

La vidéo de présentation du long-métrage a connu un vif succès, avec près de quatre millions de vues depuis qu'elle a été partagée sur les réseaux sociaux en début d'année. Cet engouement, la Sédunoise l'explique notamment par le titre du film. "Il donne un côté positif à Paris après les attentats." Elle ajoute: "Il y a aussi le fait que nous proposons une nouvelle manière de faire du cinéma, sans moyens et entre potes, sans demander la permission de personne."

Propos recueillis par Romain Clivaz

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