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Quand les chiens se prennent pour des hommes au cinéma

L'affiche du film "Dogman", de Matteo Garrone. [Archimede, Rai Cinema et Le Pacte]
L'affiche du film "Dogman", de Matteo Garrone. - [Archimede, Rai Cinema et Le Pacte]
En septembre, "Dogman", un film de Matteo Garrone, était présenté au Zurich Film Festival. L'occasion de revenir sur des films emblématiques qui mettent les chiens au premier plan, souvent au service d'une critique de la société.

L'émission "Culture au point" fait le point sur cinq films incontournables où les chiens prennent une place prépondérante dans le film, si ça n'est pas le rôle principal.

"Baxter" (1989) – Réalisé par Jérôme Boivin

Le scénario est signé Jacques Audiard, qui à l'époque n'avait pas encore acquis la notoriété qu'il a aujourd'hui. Il imagine les pensées d'un Bull Terrier qui est le héros ou plutôt l'anti-héros du film. Il va porter un regard absolument sans concession et plutôt grinçant sur l'espèce humaine.

C'est un ovni du cinéma français. Un film culte, très cynique, et très drôle.

"Didier" (1997) – Réalisé par Alain Chabat

Un film tout à fait désopilant. Salué par la critique, Alain Chabat dégage une candeur et une innocence qui contrastent avec une société souvent bien cynique.

"Chien" (2017) – Réalisé par Samuel Benchetrit

Vincent Macaigne interprète le rôle principal. Il campe un personnage complètement effacé, humilié par tous. Tout le monde le traite comme un chien alors il va en devenir un. C'est une sorte de tragi-comédie qui rejoint la philosophie du cynisme, qui en grec, signifie chien.

"L'île aux chiens" (2018) – Réalisé par Wes Anderson

Le film raconte l'histoire de chiens qui sont mis au ban de la société, exilés sur une île où ils végètent parmi les déchets. Il suffit de remplacer les chiens par les hommes et nous avons là une métaphore directe de nos sociétés.

"White God" (2014) - Réalisé par Kornél Mundruczó

L'histoire de "White God" se déroule dans la ville de Budapest. Ce sont des chiens errants qui vont se rebeller contre leurs oppresseurs, nous les hommes, et prendre possession de la ville. Les chiens errants prennent le symbole de tous les opprimés, de tous les laissés-pour-compte en marge de notre société.

Une proposition de Rafael Wolf

Adaptation web: Laura Aubert

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