"La Vie de Brian", chef-d'oeuvre scandaleux des Monty Python
Grand Format
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AFP - HandMade Films / Archives du 7eme Art / Photo12
Introduction
Quand six hommes déjantés, six comiques de l’absurde, six aventuriers du verbe et du non-sens anglais s’attaquent à l'Evangile de manière détournée et humoristique, cela donne "La Vie de Brian".
Chapitre 1
Un film plus hérétique que blasphématoire
"La Vie de Brian", "Life of Brian", est un film de Terry Jones, avec au scénario l’entier des Monty Python, à savoir: Terry Gilliam, John Cleese, Graham Chapman, Michael Palin, Eric Idle et évidemment Terry Jones.
Le film, sorti en 1979, raconte l’histoire de Brian Cohen, né dans une étable avoisinant celle d’un autre bébé, tous deux nés le même jour, à la même heure. L’autre bébé étant Jésus de Nazareth, l’histoire de Brian va se retrouver mêlée à celle du Christ dans un imbroglio délirant.
Pour les Monty Python, c’est une réflexion à six cerveaux sur le fanatisme religieux. Car pas question de se moquer de Jésus lui-même, qui, pour les Monty Python, est plutôt un chic type. Mais en inventant un personnage né, de manière improbable, dans l’étable d’à côté, le même jour que le Messie, on peut se permettre de dénoncer tous les fanatismes à travers une caricature.
Une vie en marge pour Brian Cohen dans un film plus hérétique que blasphématoire qui connaîtra son lot de scandales et d’interdictions à sa sortie en 1979.
A New York, des pasteurs et des prêtres, mais aussi des rabbins, marchent ensemble pour conspuer le film. Le public adore et se bidonne. Et le film entre dans la légende du cinéma.
Chapitre 2
Synopsis et début du projet
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Le 25 décembre de l’an zéro, trois rois mages s’en vont vers Bethléem, porter des cadeaux au fils de Dieu. Ils remettent leurs présents à une affreuse mégère qui vient de mettre au monde un garnement nommé Brian, fruit des amours coupables de sa mère avec un centurion romain.
Rien à voir avec Jésus, né au même moment, dans une étable des alentours. Les rois mages, comprenant leur erreur, reprennent leurs cadeaux et vont rendre hommage au vrai messie. Mais l’histoire de Brian et celle de Jésus sont désormais inextricablement liées.
On retrouve Brian trente ans plus tard, mêlé à l’agitation révolutionnaire qui règne alors en Judée. Comme tout le monde, il hait l’occupant romain. Il gagne sa croûte en vendant à manger dans l’amphithéâtre, en réalité des organes de gladiateurs morts ramassés par sa mère.
Engagé dans les rangs d’une organisation terroriste juive, Brian a bientôt maille à partir, malgré lui, avec l'autorité romaine.
Pour se cacher des Romains, il se glisse dans une foule et il commence à prêcher. Une masse de gens se rassemble alors pour écouter ce qu’il dit.
Après le départ de ses poursuivants, il cesse de parler. Mais la foule veut le reconnaître comme le Messie. Brian s’enfuit, poursuivi par une foule de fanatiques déchaînés. C’est en vain que l’inoffensif Nazaréen tentera de dissiper le malentendu auprès de ses fidèles encombrants.
Brian Cohen, pas messie pour un sou, finira ses jours sur la croix en l’an de grâce 33.
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A l’origine de cette histoire: une blague. Un mot lancé dans les airs lors d’un week-end à Paris et qui devient une réalité comique et cinématographique.
Car en décembre 1975, après le succès phénoménal de "Sacré Graal!", leur film précédent, pressé par tous les journalistes qui lui demandent quel est le sujet de leur prochain film, un des Monty Python, Eric Idle, lance: "Jésus-Christ ou la Soif de Gloire".
Stupeur des journalistes et surprise chez les autres membres du groupe qui acceptent cette réponse avec tout l’humour qui lui convient. Une réponse qui devient vite la réponse officielle de tous les Monty Python qui voient là une occasion de faire taire les journalistes. Mais cette idée finit par leur plaire vraiment. Car il y a là du potentiel.
Pourquoi ne pas faire un film qui se moquerait de la vie du Christ de la même façon que "Sacré Graal !" avait ridiculisé celle du roi Arthur? On prend une figure historique-clé et on tourne le tout en dérision. D’autant qu’ils n’ont peur de rien. Les Monty Python ont déjà brocardé toute autorité. Ils ont été les premiers à dire "shit", en passant à la télévision. Ils se sont moqués des politiciens, de la mort, de beaucoup de personnages historiques et des travers de leurs concitoyens. Même de la reine et du Premier Ministre. Reste à inventer une histoire.
Mais pas question pour autant de se mettre tous les chrétiens à dos. Et puis, les Monty Python aiment assez la figure du Christ qui est pour eux un type plutôt sympathique avec des messages pas si bêtes du type: "Aimez-vous les uns les autres".
Petit à petit, au cours de l'écriture, le propos parodique se déplace sur la religion en général, les faux prophètes, et surtout, sur la crédulité et l’hypocrisie des adorateurs.
La foi et la verve des suiveurs, ceux prêts à suivre n’importe qui, même un messie improbable et des enseignements ridicules. Ainsi naît le personnage de Brian Cohen, né à Bethléem un 25 décembre à quelques pas d’une étable demeurée célèbre.
"La Vie de Brian" sera donc un biopic de cet homme en marge, un peu ridicule, jamais maître de son destin.
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Le scénario s’écrit à douze mains en janvier 1978. On se cale une période courte, deux semaines pour poser les premières idées, loin des interruptions du quotidien, loin des brouillards londoniens. Toute l’équipe s’envole pour La Barbade.
Ils écrivent en duo, par affinités: Graham Chapman, le médecin et John Cleese, le professeur de droit d’Oxford, Eric Idle, le pince sans rire et Michael Palin, l’épicurien, Terry Jones, le littérateur et Terry Gilliam l’ex-éditeur. Leur rédaction terminée, ils confrontent leurs sketchs, leurs idées.
Si les six lurons s’en amusent, l'idée est adoptée. Le scénario s’écrit ainsi petit à petit, en rigolant beaucoup. Cette période de création est très agréable et revient souder le groupe un peu échaudé par l’expérience de "Sacré Graal!" avec son tournage pour le moins épique.
Le script est fluide, robuste, moins décousu que le précédent qui ressemblait plus à un assemblage de sketchs. Mi-février 1978, le scénario est terminé.
Reste à trouver un producteur et à s’envoler dans un désert pour tourner "La Vie de Brian".
Chapitre 3
Les Monty Python
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Dans l’Angleterre de l’Après-Guerre, des petits garçons turbulents estiment qu’il n’y a pas d’autres choses à faire dans la vie à part rire.
Nos petits garçons dans l’Après-Guerre vont à l’école, rigolent, et finissent tous dans diverses universités prestigieuses, Oxford ou Cambridge, en droit, en histoire, en sciences sociales et en médecine. Ces garçons, devenus de brillants jeunes hommes, se nomment Graham Chapman, John Cleese, Eric Idle, Terry Jones et Michael Palin.
Fascinés par le théâtre et par la comédie, ils intègrent chacun les cours de théâtre et d’impro de leurs universités respectives. Quant à Terry Gilliam, l’Américain du groupe, c’est John Cleese qui le ramène dans ses bagages.
Cette troupe de joyeux drilles se voit offrir une occasion unique de prouver leur talent par un producteur de la BBC. Un créneau vient de se libérer, une fois par semaine, très tard, avec très peu de téléspectateurs potentiels.
Les producteurs de BBC1 ne voient dans la tranche horaire qu’ils leur ont laissée qu’un programme mineur, sans beaucoup d’importance, ni de risques d’ailleurs. Ils leur laissent carte blanche, les inconscients.
Le 5 octobre 1969, a lieu la première d’une émission qui deviendra cultissime. Le Monty Python's Flying Circus. 20 minutes pendant lesquelles ils enchaînent sketches et animations dessinées. Du jamais vu. Jamais la télévision bien-pensante n’a connu une telle déferlante d’humour décalé, jouant sur les mots, sur les situations, tirant sur tout ce qui bouge.
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L’émission est publique. Et c’est devant le public, présent ce soir-là, croyant être venu voir un numéro de cirque, qu’ils se cherchent, se testent, se jaugent. Le public rit. Les producteurs moins. Ils sont allés trop loin pour une première.
Les pontes de la très sérieuse télé britannique tentent vainement de jouer les censeurs. Il faut dire que les Monthy Python osent tout: religion, politique, bonnes mœurs, monarchie, mariage, armée, sexe, philosophie.
Avec derrière, évidemment, de solides références littéraires, historiques, sociales et culturelles. A six, ils se partagent tous les rôles, ils chantent, se travestissent. Terry Gilliam dessine et anime des séquences entre les sketchs particulièrement réussies.
Ils ont toutefois tous des rôles de préférence: Graham Chapman est célèbre pour ses rôles de militaire, policier ou médecin, John Cleese est excellent en client pointilleux, anglais jusqu’au bout des ongles, Eric Idle joue les libidineux ou les vendeurs agaçants, Terry Jones fait très bien les femmes, Michael Palin les ouvriers. Quant à Terry Gilliam, il se cache derrière ses animations.
L’alchimie fonctionne et les audiences montent. La BBC ne peut arrêter frontalement la série. Elle multiplie les prétextes pour se défaire des Monty Python, allant jusqu’à chercher à effacer les bandes de leurs premiers sketches. Un crime évité de peu par Terry Gilliam qui rachète les archives pour les mettre à l’abri.
Le Monty Python's Flying Circus devient très vite une institution. Du 5 octobre 1969 au 5 décembre 1974, les Monty Pythons produisent 45 épisodes devenant la référence absolue de l’humour anglais. Des histoires sans queue ni tête et pourtant hautement spirituelles.
Les Monty Python deviennent des stars. Ils sont acclamés en Angleterre. Ils triomphent aux Etats Unis. Ils partent en tournée. Ce sera un show dantesque au Hollywood Bowl avec des scènes d’hystérie collective et un public connaissant les répliques des sketchs par cœur.
Les Monty Python sont sans doute les humoristes les plus drôles de l'histoire de l'humanité.
Les Monty Python délaissent pourtant la télé pour se tourner vers le grand écran. Un premier film tourné comme une succession de sketchs intitulé: "La Première folie des Monty Python" ("And Now For Something Completely Different") en 1971, puis en 1975, alors que l’Angleterre agonise sous le chômage et que l’Europe se lamente, sort au cinéma "Sacré Graal!".
Terry Jones et Terry Gilliam se retrouvent devant et derrière la caméra avec un budget si serré que nos preux chevaliers doivent se contenter de noix de coco pour faire les chevaux. Ils les claquent dans les mains, imitant le bruit des sabots et galopent sans montures. Ce premier tournage est très difficile.
Et il y a Graham Chapman complètement accro à l'alcool. Comme il ne trouve pas à boire sur le tournage, il carbure à l’Antabuse, médicament employé en cas de dépendance à l'alcool, et souffre de delirium tremens.
Et puis arrive 1978 et le tournage de leur chef-d’œuvre, leur film le plus abouti, "La Vie de Brian".
Chapitre 4
Tournage et casting
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Une fois le script terminé, les Monty Python l’envoient au conseil d’administration d’EMI Films. Tout le monde se bidonne à la lecture du scénario. On signe les contrats.
En Tunisie, une équipe prépare déjà les décors, les costumes et caste les figurants. Parmi les Monty Python, il faut se décider. Qui, d’entre les six, incarnera Brian à l’écran?
Graham Chapman est le candidat le plus prometteur. "Le plus religieux des six" disent ses camarades. Peut-être aussi le meilleur acteur. Le seul problème, c’est qu’il est alcoolique. Et puis, John Cleese se verrait bien dans le rôle aussi. Mais le reste de l’équipe a fait son choix.
Au final, le rôle de Brian Cohen revient donc à Graham Chapman qui arrêtera de boire durant le tournage. Les six compères vont interpréter plus de 35 rôles, hommes, femmes, vieillards, juifs ou Romains, officiers de la lapidation ou rois mages, ex-lépreux ou prophètes…
Fin février 1978, tout est fin prêt quand le président du conseil d'administration d'EMI Films Lord Bernard Delfont lit le script et panique. Lord Delfont le trouve obscène, blasphématoire et ne veut en aucun cas qu’EMI soit associé à ce genre de production.
Deux jours avant le début du tournage, il retire son financement. Le sauveur de "La Vie de Brian" viendra du milieu musical: c’est George Harrison, le Beatle, grand fan des Monty Python, qui propose de financer le film.
Il hypothèque sa maison et son bureau londonien pour que "La Vie de Brian" voie le jour ou plutôt la nuit des salles de cinéma. Le film coûte 4 millions de dollars. "Le billet de cinéma le plus cher jamais acheté" disent les Monty Python à George Harrison qui aura d’ailleurs un petit rôle dans le film.
En Tunisie, on tourne pendant trois mois, à partir de septembre 1978. C’est dans les environs de Monastir, là où Franco Zeffirelli a filmé son "Jésus de Nazareth". Tout près également de l’endroit où une partie de "Star Wars" a été tournée.
Les Monty Python se mettent tous d’accord pour confier les clés de la réalisation à Terry Jones. Terry Gilliam a la fonction de directeur artistique. Ça arrange tout le monde, car sur le tournage de "Sacré Graal!", la coréalisation entre les deux Terry avait créé beaucoup de tension. Mais là, tout se passe bien.
Pour la scène où Graham Chapman expose ses parties intimes à la fenêtre, l'acteur se souvient "d’un moment d’extraordinaire embarras. Montrer mes parties intimes ne me pose aucun problème mais il se trouve qu’en face il y avait une foule de figurants tunisiens, la moitié étant des femmes. Et le Coran interdit aux femmes musulmanes de voir ce genre de choses. Donc, quand j’ai ouvert les rideaux, la moitié de la foule est partie en courant et en hurlant. Cette expérience a eu un effet profond sur ma psyché."
En dehors de ce mini incident, le tournage est fluide. "Nous étions au sommet de la vague", se souvient Terry Jones. "Sur le tournage, on sentait qu’on tournait un film super, tout le monde était enthousiaste, malgré un climat tunisien difficile."
Nous étions tous sur la même longueur d’onde. C’est notre chef-d’œuvre.
"Always Look On The Bright Side Of Life"
Dans tous leurs films et dans beaucoup d’épisodes du "Flying Circus", les Monty Python poussent la chansonnette. Les notes s’égrènent sur des musiques entraînantes et des paroles absurdes qui n’ont pour vocation que de faire rire.
"La Vie de Brian" ne fait pas exception à la règle. Les chansons y sont nombreuses et deviennent même des références musicales importantes. C’est Geoffrey Burgon, compositeur anglais de style assez classique, qui est choisi pour accompagner les délires de six compagnons sur tous leurs films.
"Always Look on the Bright Side of Life", chantée par tous les protagonistes à la fin de "La Vie de Brian", va devenir culte. On la doit à Eric Idle qui, pendant le tournage de la dernière scène, alors que tous les acteurs sont en train de suer à grosses gouttes en restant accrochés à leur crucifix, commence à chantonner et à improviser quelques paroles.
Les autres Monty Python adorent et il est décidé que c'est cette chanson que chantera Brian et tous les autres voleurs.
Eric Idle écrit alors la chanson qui sera mise en musique par Geoffrey Burgon, et chantée par lui-même, accroché sur une croix voisine de Graham Chapman qui joue Brian. Les autres crucifiés reprennent en chœur cette chanson censée être une parodie d’une chanson d’un film de Disney.
"Always Look on the Bright Side of Life" devient la mélodie la plus célèbre des Monty Python. Elle a été entonnée lors de l’enterrement de Graham Chapman en 1989 et elle est même sifflée dans les stades de foot depuis le début des années 90. Le 12 août 2012, Eric Idle est venu en personne l’interpréter pour clore les JO d’été de Londres.
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Chapitre 5
Sortie du film et scandale
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Avec un sujet parodique sur la vie du Christ, sur la religion et sur les évangiles, les Monty Python s’attendaient à faire scandale. Mais ils ne s’attendaient pas à un scandale de cette ampleur.
La première du film n’a pas lieu en Angleterre mais aux Etats-Unis en août 1979, suscitant immédiatement des remous.
L’Alliance rabbinique décrète que le film est néfaste, dégoûtant et blasphématoire. Le conseil protestant le décrit comme une parodie profane. Ne souhaitant pas être en reste, l’autorité catholique de surveillance de l’audiovisuel affirme que le fait d’aller voir ce film constitue un péché.
Paradoxalement, personne n’a retenu l‘aspect sérieux du film: la dénonciation du fanatisme religieux par Brian qui n’est autre que la dénonciation de l’aveuglement du public face aux leaders, tous les leaders qu’ils soient politiques économiques ou autres
Mais peu importent les critiques et les scandales. Le public se presse en masse et adore. 12 millions d’entrées aux Etats-Unis.
En Angleterre, un comité de la décence, "Festival of Light", mené par une certaine Mary Whitehouse, fait pression pour interdire le film ou tout du moins en censurer de nombreuses parties. Pour riposter aux protestations de plus en plus vigoureuses en Grande-Bretagne, les Monty Python lancent une campagne de pub mettant en scène la mère de John Cleese qui annonce que si le film ne marche pas, sachant que son fils touche des droits sur les entrées, elle risque d’être expulsée de sa charmante maison de retraite, ce qui pourrait bien la tuer. La publicité lui vaut même une récompense.
"La Vie de Brian" reçoit finalement une autorisation de distribution aux plus de 14 ans. Mais on peut encore interdire sa diffusion dans certaines régions. Il suffit d’un comité régional assez conservateur et puissant. Le film est ainsi interdit à East Heaven, Swansea, Cornwall et Harrogate.
En Irlande, le film sera interdit pendant 8 ans. 11 ans pour l’Italie. Une année en Norvège. Les Suédois distribuent "La Vie de Brian" en le présentant comme "un film si hilarant qu’il a été interdit en Norvège". La palme revient à Jersey où le film a été interdit jusqu’en 2001 et visible que par les plus de 18 ans.
Reste que "La Vie de Brian", scandale ou pas scandale, va vivre sa vie et devenir un classique des Monty Python et surtout un classique du cinéma.