Parfois loufoque, parfois intimiste, la bande dessinée romande se renouvelle. Notamment avec des auteurs inspirés par le cinéma, comme Pierre Schilling et son dernier né "L'inspecteur McCullehan" prévu pour le 15 février, ou Vamille et son "Bonjour, Bonsoir" sorti en janvier.
Pour Daniel Pellegrino, co-fondateur de la maison d'édition de BD Atrabile, la source d'auteurs romands n'est pas prête de se tarir. "Sur ces 20 dernières années durant lesquelles Atrabile a travaillé, la scène romande n'a cessé d'être active", rappelle au 19h30 ce fin connaisseur de la BD suisse.
Et avec l'arrivée d'écoles comme la Haute école d'art et de design (HEAD) ou l'Ecole supérieure de bande dessinée et d'illustration (ESBDI) à Genève, la scène romande bénéficie désormais d'une certaine reconnaissance.
Pas de patte romande typique
Pour Daniel Pellegrino, il n'existe toutefois pas de patte romande typique. Une observation que confirme le Genevois Pierre Schilling. "Nous sommes très inspirés par ce qui se passe en France, voire de plus en plus par ce qui se passe aux Etats-Unis", explique celui qui est également illustrateur, graphiste et web designer. "Cela se mélange beaucoup grâce à internet où l'on peut désormais voir les gens travailler sur leur blog."
Les Romands ne sont d'ailleurs pas en reste quand il s'agit de partager avec leurs abonnés sur les réseaux sociaux. Pierre Schilling publie par exemple ses illustrations sur Instagram, aux côtés de ses inspirations ou d'instantanés du quotidien pleins d'humour.
Mais pour cette nouvelle scène, vivre de la BD reste difficile. Certains dessinent tout en ayant une activité professionnelle principale dans un autre secteur. Tandis que d'autres complètent leurs revenus liés à la BD avec des mandats dans l'illustration, le graphisme ou l'enseignement du dessin. A l'image de Pierre Schilling et Vamille qui n'en ont pas moins des étincelles dans les yeux quand ils parlent de leur passion.
pj/tmun