Jacques Chessex est né le 1er mars 1934, il aurait donc 85 ans aujourd'hui. Pour marquer les 10 ans de sa disparition - le 9 octobre 2009 - ses fils ont créé l'Association Chessex19, qui propose de mars à octobre diverses manifestations, dont le vernissage d'un recueil inédit de ses chroniques à L'Hebdo.
Quelle empreinte l'écrivain vaudois laisse-t-il dans la littérature romande et francophone? Quel fil rouge relie les quelque 60 volumes de son œuvre éclectique? Quelle a été l'influence du seul prix Goncourt suisse sur ses pairs? Et comment rééditer ses livres, dont certains épuisés?
J.C. ou Jacques Chessex a commencé à publier ses premiers poèmes puis récits dans sa vingtième année, fondant en 1953 avec d'autres auteurs romands la revue "Pays du Lac".
En reconnaissant sa dette à d'illustres antécédents, il s'est forgé un style et un caractère. Sa filiation avec Gustave Flaubert (qu'il revendiqua jusqu'au mimétisme physique par la taille d'une moustache en tablier de sapeur) lui a permis de creuser une veine réaliste, descriptive, à la recherche "des plus vraies figures", essentiellement vaudoises dans son cas.
La fréquentation du poète Gustave Roud dans sa ferme joratoise de Carrouge (VD) fut aussi déterminante, de même que l'influence de son propre père Pierre Chessex, auteur d'un récit historique à succès publié en 1942, "Divico", sur les mœurs et l'exil raté des Helvètes, refoulés à Genève par Jules César en 58 avant l'ère commune.
Sans compter à Paris, ses premiers contacts avec "La Nouvelle Revue Française" mais aussi avec Francis Ponge et Marcel Arland.